par Mai 1955, une expédition parvient au sommet du Kangchenjunga, troisième sommet le plus haut de la planète.
Après plusieurs tentatives infructueuses, des Suisses, Allemands et Autrichiens, c’est une expédition britannique qui réussit un exploit en mai 1955. Pour la première fois, des alpinistes atteignaient le sommet du Kangchenjunga, troisième plus haut sommet du monde. Il culmine à 8 586 mètres, à la frontière entre le Népal et l’Inde, dans une région empreinte de spiritualité.
Kangchenjunga 1955 : à quelques mètres du sommet
Les héros de cette ascension furent Joe Brown et George Band. Le 25 mai, après des jours d’efforts, ils s’arrêtèrent à quelques mètres du sommet. « Nous avons respecté la demande des Sikkimais, qui considèrent le sommet comme sacré », écrivit Band dans son journal. Brown ajouta : « Nous avons frappé la neige avec notre piolet à une dizaine de pas du sommet, puis nous nous sommes retournés. » Ce geste marqua les esprits autant que leur performance.
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Dirigée par Charles Evans, l’équipe fit face à des conditions extrêmes : tempêtes de neige, crevasses traîtresses, manque d’oxygène. L’alpiniste Norman Hardie décrivait les camps d’altitude comme « des perchoirs précaires sur des arêtes balayées par le vent ». La progression était lente, parfois terrifiante : « Une seule fausse manœuvre et c’était la chute dans le vide », notait Band. De retour sous la tente après leur sommet, Brown et Band furent accueillis par deux autres membres de l’équipe : « Vous avez réussi ? lancèrent-ils ; ils grognèrent en réponse et s’effondrèrent dans la neige à l’entrée de la tente. Jamais ils n’avaient eu aussi soif » peut-on lire dans Kangchenjunga The Untrodden Peak, le récit d’expédition signé Charles Evans. Le lendemain, les deux autres alpinistes réussirent à leur tour le sommet. Un sherpa, Pemi Dorje, perdit la vie durant l’expédition.
Illustration © Johannes Bahrdt, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons (B&W)
