Aron Ralston est né fin 1975 dans l’Indiana, aux Etats-Unis. Après de brillantes études, il devient ingénieur et est recruté par Intel. Il n’y restera pas bien longtemps. En 2002, il plaque tout pour commencer une nouvelle vie, au plus près des montagnes. Il se fixe alors un objectif : grimper tous les sommets majeurs du Colorado, en solitaire et en hiver. A cette époque, personne n’a jamais réalisé un tel exploit.
En 2003, une randonnée va mal tourner…
En avril 2003, Aron découvre les canyons de l’Utah. Seul, il se lance à l’aventure dans le Blue John Canyon, jusque là assez méconnu. Les passages sont étroits mais Aron veut aller plus loin. C’est alors qu’il chute, entraînant derrière lui un bloc imposant qui aurait pu l’écraser. Il se contente d’écraser sa main droite. Aron est bien sonné, la main bloquée par le rocher, et la douleur de plus en plus vive. Il est seul, coincé au beau milieu d’un canyon que personne ne visite jamais. Plusieurs jours passent sans qu’il ne trouve une solution.
Avec une petite gourde d’eau et deux barres de céréales, il sait bien qu’il ne tiendra pas très longtemps. Il sait aussi que personne ne viendra le chercher. Il entrevoit bien une solution pour se dégager mais c’est impossible. Son canif a une lame bien trop émoussée pour qu’il puisse se couper le bras. Il finit par imaginer une solution impensable. Son couteau n’étant pas à même de couper les os, il peut certainement les casser. Il met son plan à exécution. Se casse les os du bras avant de finir de découper tendons, peau et muscles avec la lame de son canif. Il souffre la martyre mais son plan fonctionne. En un peu plus d’une heure, il est libre.
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Mais il n’est pas tiré d’affaire pour autant. Avec un seul bras valide, il doit s’extraire du canyon et regagner la civilisation. Il marche finalement pendant près de cinq heures sous le soleil brulant du désert de l’Utah, perdant beaucoup de sang. Il tombe alors sur des randonneurs qui tentent de l’aider. Un hélicoptère conclue vite l’histoire et Aron est hospitalisé dans la foulée. Une prise en charge in extremis ; avec tout le sang perdu, Aron Ralston était sur le point de passer l’arme à gauche.
Il a raconté son histoire dans un livre Plus Fort qu’un Roc, qui a donné lieu à un film 127 heures : la durée de son calvaire. Voir son interview sur Europe 1 à l’époque de la sortie du film.
Illustration © Aron Ralston, Michael Alvarez