C’est un des sommets les plus connus et les plus majestueux du massif du Mont-Blanc. L’Aiguille Verte culmine à 4.122 mètres. Elle a été gravie pour la première fois en juin 1865, par Edward Whymper, Christian Almer et Franz Biner. Mais l’Aiguille verte est-elle bien verte ? D’où tire-t-elle son nom ?
A une telle altitude, ce n’est pas la végétation qui pourrait lui donner cette fameuse couleur. Point de forêt sur les pentes abruptes de celle que l’on surnomme « La Verte ». Certains persistent à penser qu’elle tiendrait son nom de la teinte prise par les glaces de son sommet avec certains éclairages du soleil. Mais plusieurs spécialistes de la langue semblent se tourner vers une étymologie pré-celtique. La racine « ver » ferait ainsi référence à une hauteur. Nul doute qu’en observant l’Aiguille en question, cette sensation de hauteur n’est pas discutable.
Et les Aiguilles Rouges sont-elles rouges ?
De l’autre côté de la vallée, on peut décemment se poser la même question avec les Aiguilles Rouges. Un massif pour le coup teinté de rouge par oxydation du fer contenu dans le gneiss. Donc oui, les Aiguilles rouges sont plus rouges que l’Aiguille Verte n’est verte. Parmi les Aiguilles rouges en question, il en est une qui nous rappelle l’histoire de la Verte. L’Aiguille de la Floria, 2.888m. Elle n’a rien de fleuri, elle n’est que cailloux. Mais Floria ou Fleuri désignait également une hauteur.
Illustration © F. Pépellin, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons