par Au Pakistan, les Hindous se regroupent pendant quelques jours dans le Parc National Hingol pour rejoindre le temple de Hinglaj Mata. Et obtenir l’absolution de leurs péchés.
C’est dans les montagnes du Parc National Hingol, dans le sud du Pakistan, que des milliers de visiteurs prennent actuellement le chemin d’un temple troglodyte incontournable pour les Hindous. A cause de la presque infranchissable frontière entre l’Inde et le Pakistan, seule la minorité hindoue du Pakistan peut rejoindre les lieux du festival qui se tient chaque année au printemps.
Au moins 100.000 croyants sont ainsi attendus ces jours-ci. Le temple de Hinglaj Mata abriterait les restes de Sati, un personnage féminin majeur dans la tradition hindoue. Une bonne partie de ces pèlerins effectuent le trajet entre la route principale et le temple à pied. Près de 45 kilomètres. Sur leur chemin, le Chandragup, un volcan de boue incontournable, qu’il faut gravir avant de rejoindre l’Hinglaj Mata.
Offrandes, absolution, bénédiction !
L’ascension n’est pas très longue mais les visiteurs sont généralement chargés d’offrandes. Pétales de roses, noix de coco, et autres aliments à offrir à la divinité dans le cratère. En fonction de la réaction du vent et du bouillonnement de la boue, les leaders religieux présents peuvent confirmer l’absolution des péchés du pèlerin. Ensuite, il est possible de rejoindre le temple. Comme dans le Gange en Inde, les croyants sont nombreux à se baigner dans la rivière Hingol. La plupart vivent sous la tente ou dorment à la belle étoile. C’est qu’il n’y a aucune infrastructure d’hébergement sur le site.
Dans quelques jours, le festival prendra fin et ce recoin du Parc National retrouvera son calme. Les Hindous ne sont que 4 millions dans un pays qui compte près de 235 millions d’habitants et des décennies d’opposition entre Inde et Pakistan font qu’une bonne partie de la population assimile les Hindous à des représentants de l’Inde honnie. Pour autant, la liberté de culte l’emporte et la minorité hindoue demeure autorisée à pratiquer sa religion, généralement avec discrétion.
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