Il y a 100 ans, Alexandra David-Néel découvrait Lhassa, capitale du Tibet, alors interdit aux visiteurs étrangers.
Première occidentale à pénétrer dans un Tibet alors interdit aux visiteurs, Alexandra David-Néel a 56 ans quand elle franchit la frontière. Déguisée en mendiante, l’orientaliste se fond alors dans la foule des bouddhistes rassemblés à Lhassa pour la fête de la Grande Prière. Elle passe deux mois dans la ville et à visiter les monastères de la région. Elle est accompagnée par Yongden, lama du Sikkim né de parents tibétains, qui deviendra son fils adoptif. Sans le savoir, elle échappe de peu à une arrestation mais quitte Lhassa avant d’être inquiétée.
Plusieurs incursions au Tibet
Quelques mois plus tard, elle prend le chemin de la France qu’elle rejoint mi-1925. Au terme d’un périple de 14 ans. Pendant ce long voyage, elle a eu l’occasion de rencontrer le Dalaï-Lama, de visiter plusieurs régions du Sikkim, du Népal, de l’Uttar-Pradesh mais aussi de Mongolie ou du Japon. En 1924, son incursion à Lhassa n’était pas sa première visite au Tibet. Bien que la plus réputée notamment suite à la parution de l’ouvrage Voyage d’une parisienne à Lhassa. A l’été 1916, elle a affectivement fait un premier voyage dans a région de Shigatsé au Tibet où il n’était pas question de se cacher. Elle est alors accueillie pas plusieurs lamas et rencontre le panchen-lama, deuxième lignée de chefs spirituels du bouddhisme tibétain après le Dalaï-Lama.
Infatigable exploratrice, Alexandra David-Néel est morte à 100 ans en 1969. Quelques mois avant son décès, elle donnait une dernière interview à visionner ici.