Le téléphérique de Serre-Chevalier et toute la station des Hautes-Alpes fêteront un anniversaire en décembre prochain.
Au milieu du 19ème siècle, des entrepreneurs locaux installent un petit local pour travailler les déchets de soie à Briançon. Les années passent et la petite entreprise devient vite un employeur majeur de la région. En 1857, elle compte déjà 400 ouvriers. Quelques années plus tard, ce sont quelques 1.000 salariés qui travaillent à l’usine de la Schappe. La concurrence japonaise puis l’arrivée sur le marché de la soie synthétique condamne vite cette industrie. En 1932, l’usine ferme ses portes et licencie tous ses ouvriers. Le coup est dur pour Briançon et toute la région. Mais une idée est en train de germer. Pourquoi ne pas remplacer cette activité par une autre, le développement du tourisme pendant l’entre-deux-guerres semble une opportunité à envisager. L’enneigement abondant et le bon ensoleillement vont dans le sens du développement de la pratique d’un sport encore peu pratiqué : le ski ! Cette discipline n’est pourtant pas inconnue dans la vallée avec l’ouverture en 1904 de l’Ecole Normale du Ski à Briançon.
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Le téléphérique de Serre-Chevalier
Dès 1935, un projet de téléphérique voit le jour, poussé notamment par des membres du Club Alpin Français. Les travaux débutent en 1938. Son inauguration aura lieu quelques années plus tard, pendant la guerre. Il est alors le plus long téléphérique d’Europe avec ses 4 kilomètres. Il part du petit village de Chantemerle pour atteindre le Serre Chevalier, un sommet voisin qui culmine à presque 2.500 mètres. C’est la première brique du développement de la station éponyme, posée en 1941. Rénové après l’incendie de 1984, le téléphérique a finalement été partiellement remplacé par une télécabine en 2013.
Illustration – Monument Serre-Chevalier © Serre-Chevalier Briançon