par Le célèbre massif montagneux des Dolomites a un lien inattendu avec un petit village français. Cap sur Dolomieu et ses 400 mètres d’altitude.
C’est un petit village du département de l’Isère, non loin de la Tour du Pin. Avec ses quelques 3.200 habitants, Dolomieu est une commune discrète. Levez la tête et vous ne verrez pas de montagnes. Pourtant l’histoire relie cette bourgade ignorée à l’un des massifs montagneux les plus connus de la planète. Car Déodat Gratet de Dolomieu vient de ce village (comme son nom l’indique très justement). Cet homme n’est pas seulement le fils du marquis de Dolomieu. Il s’intéresse à la Chimie, puis assez vite, il devient géologue et minéralogiste. Il étudie plusieurs volcans comme l’Etna ou le Stromboli, mais pas seulement.
De Dolomieu aux Dolomites, il n’y a qu’un pas !
Il est aussi l’un des premiers à étudier les roches calcaires très spécifiques que l’on trouve aujourd’hui dans le nord de l’Italie. C’est Nicolas Théodore de Saussure (scientifique suisse, fils d’Horace-Benedict de Saussure) qui proposera de nommer ce minéral « Dolomie ». En hommage au scientifique qui l’avait donc « découverte ». Et qu’importe si l’étude de ces roches avait commencé avec Giovanni Arduino, un géologue italien, une dizaine d’années plus tôt.
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C’est ainsi tout un massif qui prend le nom de « Dolomites » à la fin du 18ème siècle. Le terme est peu à peu utilisé notamment dans plusieurs ouvrages britanniques. Il finit par remplacer définitivement les autres appellations comme Monti Pallidi. Aujourd’hui, les Dolomites sont inscrites au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Notamment pour leur dimension géologique unique. Les « Dolomites sont d’importance internationale pour la géomorphologie en tant que site classique pour l’orogenèse calcaire dolomitique » précise ainsi l’UNESCO.
Illustration – Paysage des Dolomites (Italie) 2019 © DR
