Mise en service en 1928, la gare internationale de Canfranc aura mis près de 10 ans à sortir de terre, entre le début des travaux et l’inauguration. Un événement qui avait attiré Gaston Doumergue, président français et Alphonse XIII, roi d’Espagne. Installée sur le territoire espagnol, au cœur des Pyrénées, elle avait vocation à relier France et Espagne. Elle était à l’époque, la seconde plus grande gare du continent. Avec ses 240 mètres de long et ses quelques 365 fenêtres, elle avait tout d’un paquebot.
Une gare monumentale sur un itinéraire pas si rentable
Arrivés à Canfranc, les passagers devaient changer de train pour passer la frontière, les deux sociétés de chemins de fer n’utilisant pas les mêmes normes. La gare n’a jamais souffert de sur-fréquentation, c’est le moins que l’on puisse dire. Aussi, quand un accident dans les années 1970 endommage la voie côté français, le trafic est purement et simplement arrêté. La partie française abandonnée. Quelques trains circulent toujours côté espagnol. Il serait question d’envisager des travaux pour remettre le tronçon français en service, ils se chiffrent à plusieurs centaines de millions d’euros et suscitent donc la controverse. Les études diligentées côté français ne sont pas si inflexible concernant la rentabilité. Une telle gare pourrait fonctionner. La gare de Canfranc reprendra-t-elle du service ?
A l’intérieur, des travaux de rénovation entrepris ces dernières années ont d’ores et déjà rendu à la gare sa splendeur d’antan.
Je veux y aller !
Pour se rendre à Canfranc depuis la France, la route est l’unique moyen. Depuis Oloron Sainte Marie, comptez une heure pour les presque 60 kilomètres jusqu’à la gare. Il est possible d’aller en train jusqu’à Bedous, qui n’est plus qu’à 34 kilomètres de la destination.
Illustrations Canfranc © Jose Luis Dominguez Sanchez et Fernando RamonCastro / Illustration principale © Marc Celeiro