Le snowboarder Victor De Le Rue, 29 ans, est originaire des Pyrénées. Issu d’une famille où l’on pratique abondamment la montagne, il a commencé très tôt ! Elu French Rider of the Year en 2012, 2013 et 2014, il s’est déjà illustré dans plusieurs films comme Origins, Dopamine ou Heavy Mental. Cet hiver, il revient avec Frozen Mind (bande annonce ci-dessus). Interview.
« Le rider et le freerider sont capables de tout faire dans des zones hostiles et dangereuses »
Altitude – Comment vous résumeriez Frozen Mind en quelques mots ? Dans la multitude des films de glisse de cette saison, qu’est-ce qui peut nous donner envie de le voir?
Victor De Le Rue – Dans un premier temps, Frozen car l’univers glacé nous ressemble. De manière générale, cela nous faisait penser à « l’esprit figé » sur une idée. Exemple, on avait trouvé une ligne qu’on voulait absolument faire, nous avons passé des jours à vérifier les conditions de la ligne, on a tout fait pour la faire ! Ce qui vous donnera envie de voir le film c’est le plein d’image de haute montagne, de freestyle, comme nous avons l’habitude de voir dans les productions de The North Face. Le rider et le freerider sont capables de tout faire dans des zones hostiles et dangereuses.
On connait un peu Pierre Hourticq, on vous connait vous… mais vous deux, il y a une histoire à raconter. Vous êtes potes depuis longtemps. Racontez-nous, comment vous vous connaissez, qu’est-ce qui vous différencie et qu’est-ce qui vous rapproche ?
Nous étions au lycée en sport étude ensemble dans les Pyrénées, Pierre avait déménagé dans les Alpes, nous nous sommes retrouvés par la suite lorsqu’il passait son diplôme d’état de guide haute montagne à Chamonix. A l’époque, on passait notre temps à se mettre des défis que ce soit sur les notes, l’escalade, la montagne…
Notre relation est complémentaire, Pierre est passionné par la montagne, il la connait, il a les compétences, moi je voyage aux quatre coins du monde et je suis concentré sur le snow. C’était trop cool d’être deux potes d’enfance, sans Pierre je n’aurais pas pu rider dans ces conditions. Cette expérience nous a encore plus rapprochés.
« C’était trop cool d’être deux potes d’enfance (…) cette expérience nous a encore plus rapprochés »
Dans Frozen Mind, on est dans une ambiance très haute montagne, piolet à la main, c’est + dans cette direction que vous orientez la suite de votre carrière ?
C’est l’univers de Pierre et c’est dans cette direction qu’il va continuer sa carrière. Pour ma part, c’est une ambiance qui m’attire de plus en plus, le snow est un sport très varié car autant je peux faire du snowpark, autant je peux rider, curver en poudreuse ! La montagne est devenue quelque chose de naturel pour moi, ça m’attire de plus en plus mais ce n’est pas pour cela que je vais arrêter le freestyle !
En 2019, grande première, vous allez participe au Freeride World Tour. Pourquoi se lancer dans cette compétition maintenant ?
C’est une opportunité, une envie de challenge encore une fois. Cette année j’ai réalisé un super film, j’avais envie d’essayer quelque chose de nouveau ! C’est un style de ride différent pour les images. Les endroits changent, on est moins libre. Nous avons 5 compétitions dans l’année, je suis plus sur la retenue, ça me dérange, j’aime envoyer à fond !
D’autres projets à par le FWT, des films notamment ?
Cette année je veux me concentrer sur mes réseaux sociaux comme Instagram. Je veux pouvoir poster du contenu pour que mes followers me suivent en live. Je vais engager des cadreurs. J’ai d’autres projets que je vous dévoilerai plus tard…
Illustration © The North Face