C’est en tous les cas la question que se posent des chercheurs. Ils viennent de l’Université du Texas et travaillent en collaboration avec une équipe de médecins allemands. Ils ont enfermé pendant plusieurs semaines deux volontaires dans un espace simulant une altitude de plus en plus importante. Au bout de 15 jours dans leur chambre du Centre Aérospatial Allemand, à Cologne, les conditions d’une altitude de 7.000 mètres sont réunies. (Lire aussi : il y a moins d’oxygène en altitude, vrai et faux !).
Enfermés à 7.000 mètres jusque mi-juin
Les deux volontaires connaissent déjà les hautes altitudes. Il s’agit de Ralf Dujmovits, 56 ans, premier Allemand à avoir gravi les 14 sommets de plus de 8.000 mètres. Et de sa femme, la grimpeuse canadienne Nancy Hansen, 49 ans. Tous les deux vont passer près d’un mois dans cet univers confiné et au taux d’oxygène régulé. Avant d’entrer dans cet espace (mi-mai dernier), ils s’étaient préparé sur de vraies montagnes, en Suisse.
Au-delà des dommages que le manque d’oxygène (hypoxie) peut causer à l’organisme, les médecins cherchent à déterminer de potentiels effets positifs. En effet, une expérience réalisée récemment sur des souris tent à démontrer que le cœur semble se « régénérer » en haute altitude. Après deux semaines d’hypoxie, des souris qui avaient vécu un infarctus voyaient le fonctionnement de leur cœur amélioré.
En savoir plus sur l’expérience en cours dans les articles de Stefan Nestler
Illustration © DLR – Centre Aérospatial Allemand