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Trois stations des Pyrénées tournent la page du ski alpin.

En quelques semaines, ce sont trois stations du massif pyrénéen qui ont annoncé renoncer au ski alpin. Hautacam (France), Tavascán (Espagne) et La Pinilla (Espagne) choisissent une nouvelle voie. Faute de neige fiable, avec des coûts croissants et des équipements parfois vétustes, elles abandonnent les pistes de ski alpin. Elles misent désormais sur des activités de montagne plus durables et sur une offre touristique annuelle.

  • Hautacam, symbole d’un virage inévitable.
    Malgré un bon Noël et 28 jours d’ouverture, le Syndicat Mixte du Hautacam a décidé de stopper les remontées mécaniques. Trop de dettes, un manque chronique de neige, et une altitude trop basse. La station pourrait garder un espace pour les débutants si la neige le permet, mais elle va plutôt se tourner vers la luge, la randonnée et les activités d’été. Certaines pourraient désormais être proposées toute l’année.
  • Tavascán n’a plus les moyens.
    La station catalane ne peut plus financer son unique télésiège ni réparer sa dameuse. Et les nouvelles installations de neige de culture de l’été dernier n’auront rien changé. Le ski alpin y est abandonné. Le refuge, le ski nordique et les raquettes demeurent. La mairie veut céder la gestion à la Generalitat, une transition qui n’a pas abouti pour l’instant. Tavascán valorise son calme et ses circuits nature, loin de la foule.
  • La Pinilla se réinvente en “Mountain Resort”.
    Avec moins de 10 jours de ski cet hiver, la station préfère miser sur le vélo. Elle adapte ses remontées pour accueillir les VTT toute l’année. Des concerts et quelques restaurants complètent l’offre. Le ski ne représentait plus que 40 % de ses maigres revenus. Sur place, la diversification est vue comme une solution pour rester ouvert en continu.

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Alors que les grandes stations des Pyrénées se félicitent d’une année record, ces trois sites traduisent une autre réalité. Le modèle du ski alpin en moyenne montagne est en crise. Climat instable, coûts élevés, fréquentation incertaine. Ces stations n’ont d’autre choix que tenter d’assurer leur survie en misant sur un tourisme quatre saisons. L’équilibre financier de ce dernier, tout comme les contours précis de son offre, sont encore bien flous.

Illustration – activité 4 saisons à Hautacam © Hautacam FB

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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