Surprise de fin d’année, les autorités du parc national de Sagarmatha (Népal) annoncent l’interdiction des hélicoptères au pied de l’Everest. Pourtant, il y a peu de chances que cette règle soit finalement appliquée.
Les autorités de la région de l’Everest continuent leur combat contre les hélicoptères. Parce que « ces vols affectent négativement la forêt, la faune et l’environnement ». Que la « pollution sonore » touche les habitants comme les visiteurs. Et que le développement des vols de fret a considérablement « affecté les entreprises locales et les opportunités d’emploi ». Quand il fallait hier des dizaines de porteurs et de yaks, quelques minutes d’hélicoptères peuvent suffire aujourd’hui. Les touristes qui jadis auraient résidé quelques nuits dans les lodges de la vallée font l’aller-retour dans la journée et reviennent dans leur hôtel plus confortable à Katmandou pour la nuit. La presse népalaise explique donc qu’à compter du 1er janvier prochain, seuls les vols de secours seront permis. On parle de « plus de 6.000 vols » durant la haute saison, printemps et automne.
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Ce n’est pas la première fois que la réglementation en la matière est durcie par les autorités locales. L’application des règles est rarement au rendez-vous. D’autant que les enjeux sont importants pour certains opérateurs dont le business des vols vers l’Everest est près de 80% du chiffre d’affaires. L’association qui regroupe les compagnies d’hélicoptères a annoncé, comme précédemment, ne pas vouloir se conformer à l’interdiction. Il y a donc de bonnes chances pour qu’une fois de plus, rien ne change dans la vallée de l’Everest. Cette « décision impopulaire » pourrait donc bien être oubliée avant même la nouvelle année.
Illustration – un hélicoptère à l’aéroport de Lukla, à l’entrée de la vallée de l’Everest © CC0 -Pixabay