Les acteurs de la réparation de matériels et textiles outdoor se multiplient. Il pourrait bientôt être plus facile de réparer que d’acheter du neuf…
Semelle de vos chaussons d’escalade fatiguée ? Veste de ski trouée ? Crampons d’alpinismes émoussés ? Bien souvent, le réflexe est de remplacer par du neuf. Petit à petit, des acteurs de la réparation font leur apparition sur le marché. Chez Outdoorfix, on peut ainsi ressemeler, réparer, affuter et même laver de nombreux types de matériels d’outdoor.
Rendre la réparation simple
« Notre ambition est claire : rendre la réparation plus simple que le rachat. En prolongeant la durée de vie des équipements, nous aidons à réduire considérablement l’empreinte carbone des sportifs tout en leur garantissant une sécurité optimale. » explique Sylvain Lamorte, cofondateur d’Outdoor Fix. En quelques clics, un devis est obtenu et il n’y a plus qu’à expédier son produit pour réparation.
Prenons l’exemple d’un chausson d’escalade haut de gamme, qui vous a coûté au moins 120 Euros à l’achat. Sa semelle est fatiguée, elle peut être remplacée pour 44 Euros. La réparation est couteuse mais bien moins qu’un nouvel achat. Au-delà de votre intérêt financier non négligeable, réparer plutôt que fabriquer du neuf a un impact majeur sur les ressources de notre planète. Comme sur la quantité de déchets que l’on génère.
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Des aides de l’Etat pour réparer
D’autres acteurs de la e-réparation existent comme Goodloop qui peut aussi sauver votre tente ou votre sac à dos. Une thermo-soudure inférieure à 50cm à refaire sur votre toile de tente vous coûtera près de 25 Euros. Là encore, c’est intéressant si votre matériel n’est pas le premier prix.
Chez certains acteurs labellisés, une aide de l’état peut être déduite. Une initiative issue de la loi AGEC (Anti-Gaspillage et Economie Circulaire) qui vise à développer la réparation et l’allongement de la durée de vie des produits. Sur une fermeture éclair à changer sur une veste de ski, la réduction – directement appliquée par le réparateur – atteint presque 20%.
Chez Greenwolf, on ajoute un dernier argument, celui de l’impact économique local. Car contrairement aux réparations, « les produits outdoor des consommateurs ne sont généralement pas produits en France : la réparation a donc un impact local fort »
Acteur majeur du matériel de sport en France, Décathlon propose aussi la réparation de certains produits. Mais il faut passer par ses magasins physiques. Rares sont ceux qui disposent d’un atelier adapté. Le produit peut être expédié vers un atelier régional, engendrant un coût supplémentaire. Renseignez-vous auprès de votre magasin.
Illustration © GreenWolf