Outre-Atlantique, le développement des canons à neige à température positive rebat les cartes de la fameuse course de la première station à ouvrir.
C’est devenu une véritable course. La station de ski américaine qui ouvrira la première. Si les stations des Rocheuses ont traditionnellement l’avantage, les autres ne sont pas en reste. Notamment grâce au développement des canons à neige qui fonctionnent par des températures positives. C’est ainsi que pour la deuxième année consécutive, la petite station de ski Ward dans le Massachussetts a décroché son titre de « première à ouvrir ».
Une manière de faire parler d’elle et de s’attirer de nouveaux clients mais qui a de quoi questionner. Le week-end d’ouverture (19 octobre) était ensoleillé et on faisait des barbecues en tee-shirt au pied des pistes. Ou plutôt de la piste. Une seule piste ouverte et plus de deux semaines de production de neige pour y parvenir. Déjà à l’automne dernier, ces machines tournaient à plein régime pour fabriquer de la neige par 26°C de température extérieure. Et le patron de la station ne cachait pas sa joie : « « Nous avons accueilli autant de personnes que nous pouvions. Au départ, nous n’envisagions que des détenteurs de forfaits saisonniers. Mais cela a fait fureur sur Internet et les gens sont venus de partout ».
Et ce qui était un outil pour démarrer la saison plus tôt se transforme vite en un indispensable de la gestion du domaine skiable. A Boler Mountain (Canada), ces machines fonctionnent désormais tout au long de la saison. Et tant pis si l’énergie nécessaire pour réfrigérer le processus fait grimper l’empreinte environnementale de la production de neige. 5 à 7 fois plus d’énergie serait nécessaire pour fabriquer de la neige avec ces appareils qu’en utilisant le froid fourni par la nature. En France, plusieurs stations utilisent ce type d’équipements, mais certaines (parmi les plus grandes) y ont renoncé, au nom de leur politique environnementale.
Illustration © SkiWard