Encore une conséquence de la mousson extrême qui vient de toucher le Népal : des femmes enceintes ne peuvent rejoindre leur lieu d’accouchement.
La violente mousson qui vient de toucher le Népal n’en finit pas d’entrainer des conséquences terribles pour la population. 236 habitants sont morts, emportés par la montée des eaux ou ensevelis dans des glissements de terrain. Et les nombreuses routes coupées font craindre de nouvelles victimes : les femmes enceintes. Dans l’impossibilité de rejoindre les centres de santés ou les maternités où elles doivent accoucher, ces femmes doivent se résoudre à donner naissance à domicile. Une tendance accentuée par les pertes de moyens de transport, le nombre de véhicules détruits par les inondations n’est pas encore connu mais il est significatif.
Mortalité maternelle au Népal
Dans des conditions, les risques de décès des femmes en couche et/ou des bébés grimpent en flèche. Dans un pays où en temps normal 151 femmes décèdent chaque 100.000 naissances. En France, ce taux oscille aux alentours de 8 pour 100.000. L’écart peut paraitre important mais il s’est réduit drastiquement en quelques décennies. En 1996, il était de 539 pour 100.000 au Népal. Cette mousson pourrait faire repartir ce taux à la hausse. Les conditions d’hygiène et l’absence de prise en charge médicale au domicile étant souvent synonyme de complications. Encore une fois, les femmes se retrouvent victimes des conséquences de la crise climatique au Népal.
Illustration – paysage rural du Népal © Pixabay