Le groupe de luxe LVMH s’intéresse aux doudounes Moncler. Cet équipementier basé à Milan a des racines à deux pas de Grenoble.
Vous ne connaissez pas les doudounes Moncler ? Peut-être parce que les prix oscillent entre 1.200 Euros et 5.500 Euros et que vous privilégiez les vestes Decathlon ? La marque, née dans les années 1950 dans la région de Grenoble (à Monestier-de-Clermont, d’où son nom…) n’a pas tardé à équiper de prestigieuses expéditions. Comme celle qui permit aux Italiens de gravir le K2 pour la première fois de l’histoire, c’était en 1954. Aux Jeux de Grenoble en 1968, Moncler équipe les skieurs français. Dans les années 1980, sous la direction artistique de Chantal Thomass, les créations de la marque arrivent dans les looks branchés urbains.
Mais le positionnement luxe ne devient une réalité qu’à l’aube des années 2000 avec le rachat par un homme d’affaires italien. Remo Ruffini transforme Moncler, lance des collections haute-couture et l’introduction en bourse en 2013 est un succès. Désormais italienne, la marque et ses quelque 5300 collaborateurs intéressent le français LVMH. Le groupe de Bernard Arnault détiendra prochainement 1,6% des actions de Moncler, et jusqu’à 4% dans les mois qui suivront. Mais les observateurs du secteur font l’hypothèse que ce ne serait qu’une première étape vers un rachat complet à long terme.
Illustration – une manche de doudoune © Arroser, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons