Plus besoin de se soucier de l’environnement en Argentine. C’est ce qui ressort des lois que Javier Milei est en train de faire voter dans son pays. Les nombreux projets de mines de lithium et de cuivre pourraient s’accélérer, au détriment de la protection environnementale.
Des réformes lancées par le gouvernement de Javier Milei ont été vivement critiquées. Elles allègent plusieurs règlementations et pourraient réduire la protection de l’environnement. Sous couvert d’ « urgence nationale », le gouvernement s’est octroyé pour un an des pouvoirs accrus sur de nombreux sujets, économiques, financiers, en lien avec l’énergie. De quoi simplifier des projets d’extraction de pétrole, de gaz ou l’ouverture de nouvelles exploitations minières. Dans le package de lois initial, il était même question d’autoriser la déforestation à hauteur de 80% des forêts du pays. Une proposition visait aussi à alléger la protection de zone glaciaires pour permettre des projets d’extraction d’énergies fossiles. Les députés étaient vent debout contre l’ensemble des réformes et Milei est revenu à la charge avec une proposition allégée.
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Exit la disparition de la forêt et la déprotection des glaciers mais une des lois demeure préoccupante. Elle concerne le soutien à des méga-projets qui ne nécessiteraient plus d’évaluation des impacts environnementaux . Et tant pis si certaines régions du pays sont d’ores et déjà attentives aux questions environnementales. Cette loi pilotée par le gouvernement s’appliquera partout et remplacera les législations locales existantes. Les projets n’auront plus vraiment besoin de consulter les populations concernées, rendant plus difficile les contestations. Cette loi « représente un sérieux recul pour la participation citoyenne aux procédures administratives liées à la préservation et à la protection de l’environnement » a déclaré l’ONG FARN dans un communiqué.
En Argentine, le lithium et le cuivre en première ligne, l’environnement loin derrière
De nouveaux projets d’extractions des métaux très demandés par la transition énergétique, comme le lithium ou le cuivre, pourraient voir le jour de façon accélérée. Avec 20% des réserves mondiales de lithium, l’Argentine compte sur son exploitation pour redresser son économie. Une dizaine de projets miniers sont ainsi en préparation et bien d’autres en réflexion. Notamment dans la Puna, cette région de hauts plateaux des Andes située entre 4.000 et 4.800m d’altitude. Les locaux redoutent de voir leur région transformée en « zone sacrifiée ». Le petit nom donné par les ONG, côté Chili, aux territoires endommagés par les extractions de cuivre et lithium. Si de nouvelles techniques pour extraire ces métaux pourraient se révéler plus propres, les méthodes actuelles sont très polluantes et consommatrices de ressources, notamment en eau.
Est-ce que la loi qui protège les glaciers nationaux d’Argentine continuera de s’appliquer ? Le projet MARA, qui pourrait produire 200.000 tonnes de cuivre par an, devrait se situer à 2 kilomètres seulement d’une zone glaciaire.
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