par Pour les Américains, skier en Europe serait bien meilleur marché que dans leur propre pays. Malgré la distance. L’impact sur l’environnement, lui, n’est pas équivalent.
Il y a quelques jours, CNN s’intéressait à un phénomène loin d’être anodin. « Skier en Europe est une alternative moins chère au même séjour aux États-Unis ». Et les journalistes américains de comparer le prix des forfaits de ski entre « Megève en France à 59,50 Euros la journée » et « Park City, Utah à 269 dollars ». Ou des cours de ski à la journée entre Andermatt (Suisse) à « environ 165 dollars » contre la même journée à Vail, Colorado (480 dollars). Même démonstration sur l’hébergement où l’Europe a une offre assez large mais globalement moins chère que les stations américaines.
Reste que le trajet pourrait complètement changer la donne. Il n’en est rien. Les skieurs américains sont déjà nombreux à prendre l’avion pour rejoindre leur station dans les Rocheuses ou en Californie. En changeant de destination, les prix ne sont pas si élevés. En hiver, les tarifs pour rejoindre l’Europe sont même parfois très abordables. Un vol entre la Cote Est des USA et Milan peut ne coûter que 400 Euros environ. Il faut compter 150 à 200 Euros pour le billet jusqu’à Denver, porte des stations des Rocheuses. Le petit écart sur le prix du billet est donc très vite amorti par les économies sur le reste du séjour. « Depuis le Covid, nos chiffres explosent en provenance d’Amérique du Nord pour les voyages d’été et d’hiver » explique ainsi un opérateur européen.
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Economies en dollars et émissions de CO2
Influenceurs en tous genres font la démonstration sur leurs comptes Tik Tok ou dans des vidéos youtube. En soulignant d’autres économies potentielles, notamment sur la restauration. Si de tels calculs ne peuvent qu’encourager les Américains à venir skier en Europe, aucun ne prend en compte la dimension environnementale d’un tel choix. Un détail passé sous silence. Une famille de 4 personnes vivant à New York et volant jusqu’à Denver émettra* 908 kg équivalent CO2. Si elle préfère profiter du « bon plan européen », elle pourrait bien économiser des milliers de dollars mais son empreinte environnementale n’aura rien à voir. Comptez presque 2.400 kg équivalent CO2 pour un trajet New York – Genève, idéal pour venir skier en Haute-Savoie.
*Chiffres d’émissions vol aller, calculées par Google via son Travel Impact Model.
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