par Jadis grands habitués des stations de ski des Alpes, les Russes pourraient bien se tourner vers la Corée du Nord ! Cap sur Masikryong !
Alors que la guerre en Ukraine continue, les Russes ne sont toujours pas les bienvenus en Europe. Nombreux sont pourtant ceux qui avaient leurs habitudes dans les grandes stations de ski des Alpes. A Courchevel, des moniteurs de ski s’étaient initié au russe pour servir cette clientèle aux pourboires généreux. Les sanctions visant des oligarques et les restrictions de circulation pourraient bien faire les affaires de Masikryong, station de ski de… Corée du Nord ! Ouverte il y a plus de 10 ans dans un pays où nombre d’habitants souffrent de la fin et n’ont pas accès à l’électricité, cette petite station de sports d’hiver a très vite été perçue comme un outil de propagande du régime nord-coréen.
Allié de circonstance de la Russie de Vladimir Poutine, la Corée du Nord tente d’attirer quelques touristes russes. Une délégation emmenée par Oleg Kozhemyako, un gouverneur d’une région de l’extrême-est russe a ainsi passé 5 jours à Masikryong. A grands renforts de communication de la part du régime. A cette occasion, l’agence de presse nord-coréenne a expliqué que les deux pays prévoyaient des projets communs. Comme de construire de nouvelles routes entre les deux pays. Et peut-être même une nouvelle voie ferrée.
Une toute petite station aux pertes récurrentes
Que les Russes habituées aux infrastructures de Savoie se le disent, l’offre de Corée du Nord est toute autre. Dans la seule station de ski du pays, on ne trouve guère plus de 4 remontées mécaniques. Et une dizaine de pistes seulement. Les remonté es sont notamment des anciens équipements européens vendus à la Chine et revendus à la Corée du Nord. Dans un pays où la misère règne en maître, personne ou presque ne peut venir skier à Masikryong. Le business plan initial prévoyait 5.000 skieurs par jour pour équilibrer les comptes, pas sûr que les Russes soient au rendez-vous…
Illustration © Bjørn Christian Tørrissen, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
