Cet hiver, les dispositifs « Cartable à la neige » sont reconduits dans plusieurs stations de ski.
Si certains villages de vacances proposent une offre similaire ou cet hiver la station de Ceillac (Queyras), c’est bien à Orcières-Merlette que l’on doit l’idée de « Cartable à la neige ». Une offre conçue pour les familles qui partent au ski en dehors des vacances scolaires. Dans les Hautes-Alpes, cela fait près de 40 ans que l’offre existe. Un temps, les petits touristes étaient même intégrés à l’école du village. Au départ, le service répondait au besoin de scolarisation des enfants de saisonniers. Désormais, c’est un service à part, toujours sur le même principe. Les enfants skient le matin (école de ski), puis bénéficient d’une « aide aux devoirs » l’après-midi.
La Maison de l’Enfant d’Orcières explique que le « Cartable à la neige » est destiné aux « enfants du CP au CM2 » et que le soutien pédagogique est assuré par des « intervenants qualifiés pour de l’aide aux devoirs ». Si les enseignants ont donné des devoirs pour la semaine, c’est la base du travail de l’enfant. Sinon, l’intervenant propose un programme adapté. A Ceillac, on promet même « en complément du soutien scolaire, tous les enfants effectuent un travail de découverte du milieu montagnard ».
A-t-on le droit de partir en vacances en période d’école avec des enfants scolarisés ?
Un tel dispositif peut attirer les parents qui bénéficient à ces périodes de tarifs plus avantageux notamment sur l’hébergement. Mais il intéresse aussi les stations qui cherchent des idées pour remplir leurs lits en dehors des vacances. Seul hic, l’Education Nationale ne voit pas ces idées d’un très bon œil. Car en France, l’absentéisme scolaire est réglementé. Et si certains enseignants et directeurs d’établissements peuvent se montrer compréhensif, le ministère précise qu’« il n’est pas possible d’envisager des vacances « à la carte » qui perturberaient le fonctionnement des classes et nuiraient à la scolarité ».
Le ski en basse saison n’est pas considéré comme un motif légitime d’absence. Et une amende administrative de quelques centaines d’Euros pourrait même être prononcée après constatation d’un absentéisme non autorisé. En pratique, ces amendes ne sont pas monnaie courante et un échange avec la direction de l’établissement de votre enfant peut permettre de désamorcer le problème. Ou vous confirmer que vous partirez finalement pendant les vacances scolaires !
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