Une nouvelle étude chinoise confirme que l’Himalaya regorge de terres rares. Une aubaine pour la Chine qui pourrait utiliser ces gisements pour conforter sa place de leader sur ce marché stratégique. Mais une catastrophe environnementale à venir pour ce type d’exploitations particulièrement polluantes.
Ce pourrait être un nouveau filon de terres rares étendu sur près de 1.000 kilomètres. En Himalaya, des scientifiques chinois ont eu recours à l’aide de l’Intelligence Artificielle pour déterminer une zone propice aux fameux métaux. Ils viennent d’annonce leur découverte. Matières premières stratégiques, les terres rares sont indispensables à l’économie d’aujourd’hui. On les retrouve dans les téléphones, les batteries de voitures électriques, l’aéronautique, la production d’énergie ou encore l’imagerie médicale. La Chine est le premier producteur mondial mais surtout le premier transformateur mondial. Elle compte bien conforter sa place de leader avec l’exploitation de nouveaux gisements. Aujourd’hui, une part non négligeable des minerais de terres rares transformés en Chine est importée. Elle réduirait ainsi sa dépendance à l’Australie ou encore l’Amérique latine.
Les scientifiques chinois travaillaient depuis plusieurs années sur ce système exploitant des données satellites et selon le South China Morning Post, il serait désormais d’une grande précision. Deux ans en arrière, de premières découvertes avaient confirmé la présence de lithium en grande quantité dans la région de l’Everest (Tibet). Ce gisement était alors estimé à 1 million de tonnes. Rien de moins que le 3ème gisement de ce type dans le pays. La découverte récente élargit le champ de prospection des Chinois, ciblant désormais différents territoires dont certains – à la frontière avec l’Inde – sont aujourd’hui contestés.
Lhünzê, les mineurs remplacent les éleveurs
Aux portes de l’Arunachal Pradesh, le Xian de Lhünzê a d’ores et déjà changé de physionomie. Jadis territoire occupé par des éleveurs tibétains, la région est désormais un hub minier majeur à la population en plein essor. On y exploite de l’or, de l’argent et de nombreuses terres rares. Les capacités locales seraient estimées à 60 milliards de dollars de matières premières stratégiques. En quelques mois, la quasi-totalité des ressources fiscales du Xian provenaient déjà du secteur minier.
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Terres rares : une exploitation à l’impact environnemental désastreux
L’exploitation minière des terres rares, si elle est indispensable à la transition écologique, est loin d’être irréprochable. La Harvard International Review soulignait que quelque soit la méthode employée, l’extraction de ces minerais produisait « des montagnes de déchets toxiques, avec un risque élevé de dangers pour l’environnement et pour la santé ». On estime ainsi que chaque tonne de terres rares produite génère 2.000 tonnes de déchets toxiques. Parmi eux, des eaux usées par dizaines de mètres cubes, des gaz, des poussières mais aussi des résidus radioactifs. Et c’est grâce à une règlementation environnementale peu contraignante que la Chine a acquis aussi rapidement sa position de leader. La contamination des sols, des nappes phréatiques et des cours d’eau fait d’ores et déjà de nombreuses victimes en Chine.
Illustration – exploitation minière © Pixabay
Amusant de vous voir produire du contenu pour du matériel nécessitant ces terres rares …
Elles ne sont pas rares mais peu concentrées.
Il y a un projet ‘minier’ d’extraction d’uranium de l’eau de mer. Sur la même technologie les terres rares ?