par La Maison Benoît Vidal avait obtenu deux étoiles. Un brillant avenir se profilait à l’horizon. Après 12 ans de cuisine gastronomique au Hameau du Fornet à Val d’Isère, des promoteurs immobiliers en ont décidé autrement…
Dans les stations de montagne les plus prisées, le prix de l’immobilier est à comparer avec certains quartiers parisiens. A Val d’Isère, s’acheter un logement coûte une petite fortune, près de 12.660 € le mètre carré. Et si les riches skieurs venus du monde entier peuvent parfois investir localement, d’autres ont plus de difficultés : les locaux. Le chef étoile Benoît Vidal en a fait amèrement les frais. Depuis près de 12 ans, il mène son restaurant « L’Atelier d’Edmond » devenu « la maison benoît Vidal » et a même décroché deux étoiles au fameux guide Michelin.
Une affaire qui tourne plutôt bien jusqu’au jour où le propriétaire du chalet qui abrite le restaurant décide de vendre les murs, succombant à la proposition d’un promoteur. Et tant pis s’il avait un temps promis à Benoît Vidal qu’il serait un jour propriétaire des murs du restaurant. Et tant pis si ce dernier se sent trahi. Il demande 9 millions d’Euros au restaurateur qui n’a juste pas les moyens de payer.
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Le restaurant de Benoît Vidal ferme ses portes
Il a donc annoncé la fermeture de son restaurant. « Je suis arrivé à la fin de cette belle aventure » écrit-il après avoir servi sa dernière assiette. Formé dans les cuisines de Michel Trama, Michel Guérard ou encore Régis Marcon, Benoît Vidal mettait un point d’honneur à mettre en avant les produits du terroir. Safran de Maurienne, Crozets de Beaufort, lard du Val d’Aoste. Avec son expérience et cette approche, il n’avait pas fallu attendre longtemps avant que son restaurant ne décolle. 4 mois pour la première étoile, deux saisons pour la seconde ! « Je regarde le futur avec la fierté de ne m’être jamais trahi. Je tourne seulement une page. » ajoute le chef qui a de nombreuses propositions et réfléchit à la suite.
Le maire de Val d’Isère est bien désemparé : « ça va être un énième chalet qui va être construit, encore plus luxueux et j’aurais préféré que ça reste un restaurant deux étoiles, voire trois, parce que Benoît, je suis persuadé qu’il pourra avoir une 3e étoile » a-t-il expliqué à France Bleu.
Illustration – Val d’Isère © F. Pépellin – CC BY-SA 3.0
