Avec la réouverture du tourisme en Chine, l’espoir de la reprise des expéditions sur les 8.000 chinois est relancé.
Depuis le début de la crise du covid, entrer sur le territoire chinois était mission impossible. Les rares visas délivrés n’étaient certainement pas destinés aux touristes. Les autorités de Pékin viennent de décider de revenir à leur politique de visa d’avant le 28 mars 2020. En gros, il redevient possible de visiter la Chine mais qu’en est-il des régions himalayennes ? Du côté des expéditions à l’Everest, les principaux organisateurs habitués à proposer des produits sur le versant chinois se sont reportés sur le versant sud, côté Népal. La délivrance de permis d’ascension à des non-chinois semble en effet n’être pas pour tout de suite. Depuis 2020, les seuls ascensionnistes à avoir atteint le sommet de l’Everest par le versant nord sont chinois, ils ont été environ 80.
Tourisme en Chine : un espoir pour la reprise des expéditions
Mais la réouverture du pays au tourisme laisse désormais entrevoir l’espoir de la reprise des expéditions internationales. Il est ainsi possible de s’inscrire pour des expéditions cet automne en territoire chinois, comme le Shishapangma avec l’équipe d’Imagine Nepal. Pour ce printemps, sauf cas exceptionnels (peut-être Kristin Harila qui réclame un permis à corps et à cri pour tenter de réaliser son record), on ne devrait pas voir d’expéditions non-chinoises sur l’Everest versant tibétain.
Historiquement, le versant tibétain était devenu un concurrent sérieux du versant népalais. L’accessibilité du camp de base (une route y arrive) et la relative sûreté d’une partie de l’itinéraire d’ascension (pas de glacier comme la cascade de glace à traverser) avait encouragé quelques opérateurs d’expéditions à délaisser le Sud pour installer leurs expéditions sur le versant tibétain. Mais la propension des autorités chinoises à interdire l’accès à la montagne en a refroidi plus d’un. Car cette approche ne date pas du covid. Déjà en 2008, l’industrie des expéditions avait été malmenée par un blocage de la montagne. En cause, le passage de la flamme olympique au sommet de l’Everest à l’approche des Jeux de Pékin.
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