Une nouvelle fois, la société Savills étudie la résilience des stations de ski face au changement climatique. On retrouve une dizaine de Françaises dans les 60 premières au monde.
Pour réaliser ce classement, les équipes de ce spécialiste en immobilier ont utilisé cinq critères. La fiabilité, le niveau des chutes de neige, les températures moyennes, l’altitude et la durée de la saison. Avec cette logique, la station suisse Zermatt arrive en tête du classement tirée par sa saison beaucoup plus étendue que ses concurrentes. Avec trois stations dans le Top 10 (Tignes, Val Thorens et Val d’Isère), la France caracole en tête des pays résilients en matière de ski. Même si l’Autriche est la plus présente dans l’ensemble du classement. Ce dernier n’est pas exhaustif et ne prend en compte qu’une sélection de stations qui intéressent particulièrement la société Savills. Certaines grandes stations françaises sont ainsi exclues du classement sans raison apparente : les 2 Alpes, les Arcs, la Plagne, l’Alpe d’Huez, Serre Chevalier…
La résilience des stations de ski corrélée, sans surprise, à l’altitude
En revanche, ce qui est intéressant ce sont les variations depuis le précédent classement que nous avions évoqué. Trois ans en arrière, la même étude plaçait les Françaises plus loin dans le classement. Les Américaines Vail et Aspen ont grimpé dans le classement grâce à l’impact de plusieurs tempêtes hivernales majeures ces derniers temps, elles ont amélioré radicalement les indicateurs liés à l’enneigement. Des stations suisses ont dégringolé à cause d’étés plus chauds et d’hivers moins fiables. Sans surprise, le classement souligne l’importance de l’altitude comme critère de résilience. Il influence naturellement tous les autres aspects. Ainsi, à l’exception des pays scandinaves, on ne trouve presqu’exclusivement des stations d’altitude dans le classement. A de rares exceptions près, quand les stations sont plus basses, elles bénéficient d’un domaine plutôt élevé.
Ces variations sur quelques années soulignent la fragilité du secteur. Même les plus grandes stations, qui bénéficient habituellement du meilleur enneigement, peuvent être impactés par le réchauffement climatique plus tôt qu’elles ne l’imaginent. Saas-Fee, en Suisse, a ainsi réduit la durée de sa saison par manque de neige. Jadis deuxième du classement, elle se retrouve en 9ème position.
Illustration – Saas Fee © Pixabay