par L’histoire se passe en Nouvelle-Zélande et concerne deux stations majeures de l’île du Nord, qui accueillent des skieurs depuis les années 1950. Elle peut paraitre lointaine mais la variabilité météorologique entrainée par le réchauffement climatique touche aussi l’hémisphère nord. Ce que l’on voit là-bas préfigure-t-il une tendance ici ?
Les deux stations du Mont Ruapehu sont en liquidation. Elles espéraient un coup de pouce des autorités pour tenir jusqu’à la prochaine saison hivernale, il n’en sera rien. Une enveloppe débloquée par le gouvernement devrait juste permettre de tenir quelques semaines pour réfléchir à une alternative possible, mais les options sont rares et les potentiels repreneurs peu nombreux.
La faute au covid et surtout à la météo
L’hiver dernier, d’importantes chutes de neige s’étaient produites en automne laissant présager une excellente saison. Mais en août, le phénomène La Niña avait couvert de pluie les pentes du Mont Ruapehu. La neige n’avait pas résisté. Et les domaines skiables de la région avaient dû fermer jusqu’à la fin de la saison, ratant les périodes les plus rentables (haute-saison). Après deux années d’impact du covid, l’exploitant de ces stations n’était plus en capacité de tenir. Résultat, la faillite annoncée est bien là. La nouvelle est donc tombée dans cette région désormais très dépendante du tourisme. En hiver, ces domaines skiables emploient près de 700 personnes. Auxquelles s’ajoutent près d’un millier d’emploi indirects générés par la présence des touristes.
Une dernière chance grâce aux skieurs ?
Les clients fidèles, notamment ceux qui avaient souscrit au « forfait à vie » proposé il y a quelques mois par les stations, réfléchissent à mettre la main à la poche pour tenir la station à flot. Une sorte de financement participatif pour reprendre l’entreprise mise en faillite. Près de 30 millions d’Euros de dettes sont sur la table et un prochain hiver à faible enneigement est hélas une hypothèse plus que sérieuse. Le sort de ces deux domaines skiables n’est pas totalement scellé mais de premières estimations du démontage de l’ensemble des installations ont été réalisées. I
llustration – Mont Ruapehu © Pixabay
