La loi Climat pourrait très vite avoir un impact sur les locations des stations de ski, notamment sur les « passoires énergétiques ». Il pourrait être catastrophique. Explications.
La loi Climat et Résilience pourrait bien concerner les locations de vacances et les meublés touristiques. C’est ce qu’a laissé entendre le Ministre du Logement. Dans ce cas-là, la plupart des stations de montagne vont se retrouver en grande difficulté. Avec une part non négligeable du parc immobilier de montagne classé dans la catégorie des « passoires énergétiques », l’interdiction de mise en location de nombreux biens pourrait réduire drastiquement la capacité d’accueil de certaines stations.
Des stations construites avant les règlementations
Construites avant que les premières règlementations sur l’isolation ne fassent leur apparition, les stations de montagne regroupent nombre de passoires énergétiques. D’après Heero Fintech, en moyenne 50% des logements en station auraient un diagnostic énergétique F ou G. La règlementation pourrait interdire leur mise en location à l’horizon 2028, dans 5 ans seulement. Un délai probablement trop court pour une mise en conformité, les volumes de logements à rénover étant trop importants. Et les coûts n’étant pas négligeables, les propriétaires réfléchiront à deux fois.
D’après la société Heero, certaines stations sont même très concernées. A l’image d’Isola 2000 qui afficherait 90% de locations classables en « passoires énergétiques ». Mais Avoriaz, la Plagne, Font Romeu ou encore Les Ménuires seraient également très concernés.
La rénovation des appartements de montagne n’est pas un sujet nouveau
Avant même la mise en application d’une telle règlementation, la problématique des locations de montagne était déjà prégnante. Le phénomène des lits froids, ces hébergements qui sortent du parc locatif parce que les propriétaires ne souhaitent plus ou ne peuvent plus les louer, concerne déjà toutes les stations. Depuis des années, elles tentent de trouver des solutions à ces problèmes. La rénovation en est une, la construction d’hébergements neufs en est une autre. Une part des logements qui pourraient être interdits à la location est donc d’ores et déjà en dehors du parc locatif.
Est-ce qu’une telle règlementation va accélérer la rénovation des stations ? Ou ajoute-t-elle un handicap supplémentaire aux stations déjà touchées par l’augmentation du coût de l’énergie ou encore le réchauffement climatique et son impact sur la fiabilité de l’enneigement ? A suivre.
Illustration © Pixabay
Je l’ai signalé à des parlementaires mais apparemment rien ne bouge. Sachant que selon une étude seulement environ 30 % des propriétaires vont faire rénover leur logement, les autres préférant vendre ou le laisser vacant il va y avoir un énorme problème pour les personnes aux revenus modestes qui ne pourront plus se loger car ils ne trouveront plus de locations, le nombre d’offres de logements aux loyers modiques allant s’effondrer, et les quelques locations encore proposées auront des loyers supérieurs à leurs budgets. Mais apparemment alors qu’il s’agit là d’un véritable scandale tout le monde s’en fiche car on ne s’intéresse qu’aux économies d’énergie que permettent les rénovations. Une solution face à cette aberration serait d’aider les personnes modestes à payer des loyers beaucoup plus chers mais cela ne suffira pas car, de toute manière, le nombre de logements en location à bas prix va considérablement chuter.