Les négociations salariales chez Domaines Skiables de France ont débouché sur des augmentations sans précédent. Des avancées majeures sur les salaires mais toujours des sujets d’inquiétudes pour les saisonniers.
Les négociations qui se déroulaient en début de semaine chez Domaines Skiables de France ont débuté ce lundi par une manifestation, emmenée notamment par la CGT. La revendication était simple : des revalorisations salariales pour coller à l’inflation galopante de ces derniers mois. Une augmentation des grilles de salaires a finalement été négociée, avec des augmentations plus significatives sur les plus basses rémunérations, près de 7% d’augmentation sur les bas salaires, beaucoup moins en grimpant dans la hiérarchie. Les cadres devront ainsi se contenter de +2%. « +6% en moyenne sur la catégorie ouvriers » explique ainsi Domaines Skiables de France.
Un secteur en tension, des difficultés de recrutement
Et si les employeurs n’ont pas mis longtemps à accorder ces augmentations, c’est que le contexte de l’emploi en station se complique. A l’approche de la saison d’hiver, les équipes sont loin d’être constituées. Et la tendance de l’hiver dernier se poursuit. Au-delà des saisonniers employés sur les pistes, de nombreux employés manquent à l’appel en hôtellerie, restauration… Il y a quelques jours, on estimait encore à plus d’un tiers les postes non pourvus.
Les stations multiplient les efforts en direction des saisonniers. Au-delà des révisions de grilles de salaires, elles sont plus nombreuses à proposer des logements à leurs collaborateurs. Dans des villages touristiques où tous les hébergements sont pris d’assaut par les vacanciers, se loger à un prix raisonnable devient un tour de force. Et quand le saisonnier doit faire quelques dizaines de kilomètres de routes de montagne tous les jours pour aller travailler, avec le coût que cela représente, l’attrait du métier diminue considérablement.
Après les salaires, d’autres problèmes demeurent pour les saisonniers
Après ces négociations de salaires, d’autres inquiétudes sont encore sur la table. L’hypothèse d’un raccourcissement de la saison pour réduire la facture énergétique est notamment en question. Tout comme l’impact de la réforme du chômage. Avec une saison plus courte, c’est un manque à gagner direct pour les salariés. Sans compter que la période de cotisation diminuant, les droits au chômage pourraient également se voir impactés.
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