A grands renforts de communications sur les réseaux sociaux, relayées par des dizaines de sherpas, la société Seven Summit Treks (SST) vante ses expéditions pour 2022.
Année après année, l’opérateur d’expédition népalais Seven Summit Treks n’en finit pas de grandir. C’est déjà la plus grosse entreprise privée du Népal, fondée par deux frères sherpas. Ils font travailler près de 2.000 personnes, en vendant aux touristes trekkings et expéditions. Leurs best-sellers : les sommets de plus de 8.000 mètres au premier rang desquels l’Everest.
En baissant les prix notamment en faisant appel à des guides népalais, moins couteux, ils ont su se forger une clientèle solide. Chez les touristes occidentaux, du Moyen-Orient mais aussi indiens ou même chinois. Sur le plus haut des sommets, l’Everest, plus de la moitié des prétendants au sommet ont recours aux services de Seven Summit Treks (SST). Nombre d’alpinistes professionnels font d’ailleurs confiance à l’expertise logistique de la société népalaise. C’est le cas de l’Italien Simone Moro qui part cet hiver pour le Manaslu, avec le support de SST. L’hiver dernier, leur organisation (même si elle n’était pas sans faille) était clé dans la réussite de l’ascension du K2.
Un discours commercial toujours discutable
Alors qu’une de ses équipes est en route pour le Mont Vinson (Antarctique), SST a officialisé son calendrier d’expéditions pour cette année 2022. Les expéditions sur 12 des 14 sommets de plus de 8.000 mètres sont d’ores et déjà lancées et les départs garantis. Les deux restants sont prévus pour 2023. Comme toujours dans cette industrie, la volonté d’attirer des clients flirte parfois avec de dangereux messages. « Avec ou sans expérience, il faut être en bonne forme pour gravir les plus hautes montagnes ». En « fonction de l’altitude et de la difficulté, un entrainement peut être nécessaire ». Ces quelques phrases accompagnent les dates d’expédition publiées sur les réseaux sociaux. Laissant imaginer que l’on peut tenter pareils sommets sans expérience et certains sans véritable entrainement. Chaque année, on retrouve parmi les victimes des 8.000 des alpinistes amateurs, peu expérimentés et pas assez préparés.
Illustrations © Seven Summit Treks
C’est affligeant ce ras de marée de posts sur les réseaux sociaux… et lire les commentaires des gens qui n’ont pas idée de ce qu’est réellement la (très très) haute montagne, voir même la montagne tout court…