par En mars 2020, la station de ski d’Ischgl était devenue un des épicentres de la pandémie : le parquet d’Innsbruck vient de classer le volet pénal de l’affaire.
Cinq responsables régionaux étaient poursuivis pour leur responsabilité présumée dans l’un des clusters les plus retentissants du début de la pandémie de covid-19. En mars 2020, la station de ski autrichienne d’Ischgl avait été le théâtre d’une grande quantité de contaminations. Plusieurs milliers de cas positifs avaient été retracés comme ayant un lien avec la « souche » d’Ischgl. Ainsi qu’une trentaine de décès.
Cluster d’Ischgl : affaire classée !
Les décideurs locaux ont vite été accusés d’avoir privilégié leur activité économique à la santé publique. Le délai entre les premières alertes et la fermeture de la station allait dans le sens de cette hypothèse. Pour autant, faute de preuve permettant de mettre en cause les manquements des autorités, l’affaire est classée. C’est ce qu’a annoncé le Parquet d’Innsbruck il y a quelques jours. Affaire classée, au pénal à tout le moins. Car plusieurs affaires sont encore en cours sur le volet civil notamment sous l’égide d’une association de consommateurs. Plusieurs plaignants réclament 100.000 Euros de dommages et intérêts.
Dans un éditorial signé Fabien Sommavilla, Der Standard revient sur ce classement. Il rappelle que si la justice n’a pas pu ou su poursuivre des responsables, elle a mis en lumière les résultats d’une enquête. Et ces derniers pointent du doigt une succession de lacunes et d’impréparations. « Avertissements de l’étranger minimisés, (…) fermetures officielles parfois ignorées (…) [ou encore] le chaos provoqué par l’annonce hâtive d’un confinement par le Chancelier Kurz » en personne.
Illustrations – téléphérique d’Ischgl © Pixabay
