Des stations de ski de Finlande tirent leur épingle du jeu de cette période de pandémie, leur fréquentation a explosé malgré quelques restrictions sanitaires. D’autres secteurs touristiques sont en grande difficulté, comme les chiens de traineaux.
Si les marchés traditionnels du ski en Europe se sont effondrés (France, Autriche, Italie), d’autres à travers le monde ont bien résisté au passage de la pandémie. On citait récemment la petite station indienne de Gulmarg dans laquelle les prix avaient flambés à cause de la clientèle domestique venue en nombre. C’est le même phénomène qui s’est produit en Finlande. Dans un pays largement épargné par la pandémie. Les touristes finlandais, habituellement prompts à voyager à travers le monde, ont été contraints de rester dans leur pays. Résultat, une partie d’entre eux s’est retournée vers les sports d’hiver.
Certaines stations de Finlande en plein boom
Et plusieurs stations ont bénéficié de ce rebond. Pyhä, en Laponie, et Ruka, plus au sud, font partie de ces chanceuses. Les résultats de l’hiver 2020-21 sont impressionnants. Une fréquentation en augmentation de près de +25% par rapport à une année « normale ». A eux-seuls, ces deux domaines skiables représentent près d’un quart du marché du ski en Finlande. Dans la foulée de ces bonnes nouvelles, des velléités de développement sont sortis des placards. A Pyhä, on parle déjà d’un nouveau projet immobilier accompagné par un télésiège flambant neuf. Les stations les plus tournées vers la clientèle étrangère, comme Levi (Laponie), ne peuvent pas afficher autant d’enthousiasme. On y a notamment souffert de l’absence des visiteurs britanniques. Dans l’est du pays, c’est la raréfaction des touristes russes qui a eu le plus d’impact.
Les chiens de traineaux, les grands perdants !
Mais si les skieurs locaux ont bien souvent maintenu une partie de l’économie touristique à flot, il est un secteur très prisé des étrangers qui s’est retrouvé dépourvu de clients. Ce sont les entreprises de chiens de traineaux. Une centaine d’entre elles, en Laponie, sont en grande difficulté financière. Car même sans clients, les chiens doivent être nourris et le coût est exorbitant quand les revenus sont au plus bas. Aki Holck, cité par un média finlandais, explique sa situation (lien en finnois). Il possède quelques 240 chiens, les années avant le coronavirus, il employait quelques 24 personnes. Aujourd’hui, il n’en dénombre plus que 5. Plusieurs sociétés ne comptent que sur la générosité des amis des chiens. Des appels au parrainage et au soutien financier ont été lancés auprès du public pour couvrir les frais de nourriture des animaux.
Illustration © DR