Quand des investisseurs montent un projet de station de ski géante au cœur des Rocheuses canadiennes, ils sont loin de faire l’unanimité.
Des investisseurs canadiens ont présenté Bridal Veil Mountain Resort. Un projet de station de ski qui pourrait voir le jour au beau milieu des rocheuses. A un peu plus d’une heure de route de Vancouver, et 2h30 de Seattle, la localisation est optimale pour attirer les clients. Bien que le projet ne soit qu’aux premiers stades prévus par la Colombie Britannique en la matière, il fait parler de lui outre-Atlantique. Car derrière la promesse de millions de visiteurs et de quelques 1.800 emplois permanents, il y a aussi la construction et l’aménagement d’une montagne jusqu’alors vierge de toute infrastructure. Quelques 4.600 hectares pourraient ainsi être englobés dans le projet. Une telle entreprise ne fait évidemment pas l’unanimité, notamment chez les populations de la région.
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Les Premières Nations opposées au projet de station de ski géante
Face à ce rouleau compresseur, il existe un autre projet. Avancé comme plus « éco-friendly » par les tribus locales, notamment les Premières Nations Cheams. Il s’agirait d’une simple télécabine, sur laquelle près de 5 années d’études préliminaires ont déjà eu lieu. Pour ses détracteurs, le projet de Bridal Veil Mountain Resort est une « station de ski industrielle ». Ils pointent du doigt l’ « immense besoin en eau » d’un tel projet. Et plus largement les besoins massifs en infrastructures sur leurs terres.
Le projet proposé par la tribu Cheams ne serait pas tourné vers le ski alpin mais bien vers une approche « à l’empreinte environnementale réduite ». Tournée notamment vers la randonnée ou le parapente en été, les promenades en raquettes et le ski de randonnée en hiver. Pour les représentants des Cheams, le projet de Bridal Veil Mountain Resort n’a pas lieu d’être. Il ressemble beaucoup trop à un projet présenté en 2003 et rejeté à l’époque (lien en anglais).
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