Un employé de remontées mécaniques d’une station suisse a témoigné dans la presse de son pays, au sujet de l’application des gestes barrières par les skieurs. L’opérateur du domaine skiable n’a pas apprécié les commentaires de son employé sur l’incivisme des skieurs. Une procédure de licenciement a été engagée.
Alors qu’en France, les domaines skiables sont fermés depuis le début de la saison, la Suisse a une approche différente. Les restaurants et bars y sont fermés, mais pas les pistes de ski. Marco Eberhard n’a pas caché son mécontentement auprès de la presse helvétique. Les skieurs qui se pressaient ces dernières semaines au pied de son télésiège n’étaient pas très regardants sur les mesures sanitaires.
L’incivisme des skieurs à Bergün, Suisse
Il « y a d’énormes files d’attente devant la remontée mécanique, personne ne garde ses distances et tout au plus une personne sur trois porte un masque » a-t-il notamment détaillé. Le perchman évoque un phénomène comparable dans les rues de la station. Le petit village de Bergün, dans le canton des Grisons, attire des touristes de toute l’Europe. D’après son expérience sur le terrain, Eberhard souhaiterait que les domaines skiables de Suisse suspendent leur fonctionnement.
L’office de Tourisme de la station considère que les flux de touristes « sont bien gérés ». Son Directeur évoque des mesures en place et contrôlée mais rejette la balle dans le camp des clients : « en fin de compte cela dépend aussi de nos clients ». Plaidant ainsi pour une obligation de moyens de la part des opérateurs et non de résultats.
Licenciement pour manque de loyauté
La société de remontée mécanique, Bergün Sportbahnen, a invoqué un « manque de loyauté » de la part de son employé. Et l’a licencié (lien en allemand). Son employeur lui reproche de s’être adressé à la presse plutôt qu’à ses supérieurs. Après trois ans dans ce poste de saisonnier, Eberhard est en recherche d’emploi.
Illustrations © DR