Les domaines skiables devaient rouvrir leurs pistes aujourd’hui, il n’en sera rien. Le gouvernement a confirmé que les remontées mécaniques resteraient fermées. Aujourd’hui et jusqu’à… personne ne sait. Les professionnels de la montagne appellent à l’aide. Le spectre d’une saison blanche est dans tous les esprits. Les professionnels des domaines skiables plaident pour leur survie.
En réclamant une nouvelle date, le Président de Domaines Skiables de France, Alexandre Maulin, a écrit hier ces quelques mots « Ne nous laissez pas mourir » ! C’est dire la situation critique dans laquelle les opérateurs de domaines skiables et toute une industrie se retrouvent. Car depuis le début de la saison hivernale, les remontées mécaniques restent à l’arrêt. Si elles peuvent tourner pour quelques publics très spécifiques (en gros pour les champions de ski et les clubs affiliés à la fédération de Ski), le public ne peut skier.
Les pistes ont du rester fermées durant l’avant saison puis pendant les vacances de Noël. Désormais, c’est le mois de janvier qui est touché. Un mois qui peu peser jusqu’à 20% de la saison en terme de fréquentation. Les professionnels veulent croire que les vacances de février pourront être épargnées. Mais rien n’est moins sûr.
Domaines skiables : une « question de survie »
La mauvaise nouvelle est venue hier, par le Secrétaire d’Etat en charge du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne. Il n’a pas communiqué de nouvelle date, expliquant qu’il faudrait attendre le Conseil de Défense de la semaine prochaine pour se prononcer. Le brouillard s’épaissit donc sur les stations de ski françaises. Hier dans un communiqué commun, l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagnes (ANMSM), Domaines Skiables de France (DSF) et l’Ecole du Ski Français (ESF) ont mis en avant leur enjeu : la « survie ». Et de rappeler les conséquences possibles d’une saison sans ski. « Le tourisme hivernal représente 120 000 emplois directs et 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Sans ouverture, ce ne sont pas que les entreprises et salariés qui en subiront les conséquences, mais également toute la vie et les habitants de nos territoires de montagne ». Les signataires du communiqué craignent une « destruction définitive et irréversible de [leur] modèle économique ».
Alors que les indicateurs sanitaires semblent s’améliorer (en région Auvergne-Rhône-Alpes en tous cas), les professionnels de la montagne ne comprennent pas. « Pourquoi sacrifier la montagne ? » se demandent-ils.
On peut toujours aller à la montagne !
En attendant, les stations de montagne sont toujours accessibles. Seuls les domaines skiables et leurs remontées mécaniques demeurent fermés. D’autres activités sont possibles. Pour séjourner en montagne, c’est plus compliqué. De nombreux hébergements sont fermés. Notamment ceux gérés par de grands opérateurs.
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