L’Etat a présenté en fin de semaine dernière son plan de soutien au secteur de la montagne, pénalisé par la non-ouverture des domaines skiables pour Noël. Quelques 400 millions d’Euros sont sur la table.
Pour son déploiement, tout ou partie de ce plan devra passer sous les fourches caudines de l’Europe. L’Union encadre les soutiens financiers massifs à certains secteurs d’activité. Un premier volet comporte la prise en charge par l’Etat des charges fixes des opérateurs de domaines skiables. A hauteur de 70%.
Les commerces des stations, y compris les commerces alimentaires, pourront accéder au fonds de solidarité si leur chiffre d’affaire est en baisse de 50%. Les commerces du territoire situé dans les vallées, mais en forte dépendance avec les stations, seront également éligibles. Confirmation de ce que l’on évoquait depuis début décembre.
Les moniteurs de ski, indépendants, pourront également bénéficier du fonds de solidarité. Pour les salariés, y compris les saisonniers, le chômage partiel avec « zéro reste à charge » est également inclus dans le dispositif.
Au-delà des 400 millions : conséquences en cascade pour d’autres entreprises de montagne
Les entreprises qui vivent indirectement du business du ski, comme les équipementiers, les industriels qui fabriquent les remontées mécaniques et d’autres, continuent les concertations avec les autorités. Car leurs affaires sont elles-aussi touchées par le difficile début de saison des stations. Ces dernières commencent à revoir leurs plans d’investissement, reportant certains projets par exemple. Les industriels craignent le pire pour 2021 et 2022.
Une réouverture des pistes de ski reste envisagée pour le 7 janvier. Pour Noël, le Conseil d’Etat a confirmé la décision du gouvernement et les domaines skiables resteront bien fermés.
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