Jusque là discrets, plusieurs hôpitaux suisses ont pris la parole ces derniers jours pour faire part de leur « grande préoccupation ». Le Directeur de l’hôpital universitaire de Zurich, Gregor Zünd, est monté au créneau dans les colonnes du SonntagsZeitung.
Dans cet article en Une du journal suisse, le dirigeant hospitalier demande aux autorités de mettre en place un confinement dans le pays. Il réclame la fermeture des « restaurants, de boutiques, de musées, d’installations culturelles et sportives dans toute la Suisse. ». Il indique également : « le ski doit être interdit ». Actuellement, la Suisse est un des pays du continent européen où le coronavirus progresse le plus rapidement.
Les hôpitaux suisses appellent à l’aide !
Il n’est pas le seul à avoir pris la parole sur le sujet. Cinq des plus grands hôpitaux du pays ont écrit une lettre ouverte au ministre fédéral de la Santé, Alain Berset, pour lui signifier « leur grande inquiétude ». Les directeurs de ces établissements craignent une troisième vague après Noël alors que la deuxième court toujours. Ils évoquent un possible « effondrement du système hospitalier » helvète.
En Suisse, sauf décision de « situation extraordinaire » prise par Berne, c’est chaque canton qui fixe ses règles en matière sanitaire. Décrétée lors de la première vague, la « situation extraordinaire » n’a pas été annoncée à ce jour. La semaine dernière, quelques ajustements avaient été apportés aux protocoles des stations de ski, suite à des images de cohue . La Suisse demeure un des rares pays de l’arc alpin à ne pas avoir restreint le fonctionnement de ses stations de sports d’hiver. Seule la capacité des remontées mécaniques a été abaissée. En Italie, en France, en Andorre et en Allemagne, les domaines skiables restent fermés. En Autriche, des contraintes sur les déplacements internationaux ont été mises en œuvre .
Illustrations © Ikiwaner CC BY-SA 3.0