A quelques semaines des vacances de Noël, les réservations ne décollent pas et les professionnels du tourisme sont inquiets. Le gouvernement n’a toujours pas donné d’éléments qui pourraient les rassurer.
De nombreux domaines skiables devaient ouvrir début décembre, certains même fin novembre. Ces ouvertures sont plus qu’incertaines. Alors que la première phase de ce deuxième confinement n’est pas encore terminée, le retour à la normale permettant au tourisme de redémarrer est difficilement envisageable en début de mois de décembre. Pour autant, les professionnels gardent espoir que les stations puissent ouvrir pour les vacances de Noël. Même si les services hospitaliers de ces régions sont, plus qu’ailleurs, soumis à une très grande pression.
Ski à Noël : les réservations patinent
Les clients, eux, attendent. Les réservations sont en baisse, jusqu’à -50% dans certaines stations pour la semaine de Noël, presqu’autant pour la semaine du jour de l’an. Malgré les formules très flexibles proposées par les stations pour cette saison exceptionnelle, les vacanciers semblent attendre. L’été dernier, le mois de juillet avait pâti d’un retard dans les réservations, heureusement rattrapé par un très bon mois d’août. Est-ce que des réservations de dernière minute sauveront ces vacances de Noël en montagne ?
Des saisonniers sur le carreau ?
Reste que les stations continuent de se préparer à ouvrir. Encouragées par les autorités à recruter leurs saisonniers, de nombreuses structures ont commencé à signer des contrats. Mais si les salariés des remontées mécaniques, souvent l’un des plus gros employeurs de chaque station, devraient être engagés, il n’en va pas de même pour tous les saisonniers. Les syndicalistes estiment que nombre de saisonniers ne seront pas embauchés. « 30 à 40% » d’entre eux pourraient se retrouver sans contrat, précise la CGT. Et l’absence de contrat signifie l’impossibilité d’être bénéficiaire de chômage partiel.
En attendant, les professionnels du tourisme de montagne croisent les doigts. Pour que les autorités leur permettent de travailler. Pour que les touristes réservent. Et pour que la neige finisse par arriver. Car si elle avait fait une première apparition en octobre, elle se fait rare depuis.
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