Malgré toutes les précautions prises jusqu’à présent pour mettre en place des protocoles sanitaires stricts, le sort des stations de ski français est très incertain. Pourront-elles ouvrir cet hiver ? L’incertitude sur l’ouverture des stations va croissante.
Les premières à avoir ouvert en Italie et en France ont dû refermer quelques jours plus tard, à la faveur d’un tour de vis des politiques sanitaires des deux pays. Avec l’instauration d’un nouveau confinement en France, a minima jusqu’à début décembre, l’incertitude grandit. Hier sur RMC, la ministre des sports confirmait cette tendance : « Pour l’instant, on ne sait pas ».
Chaque semaine de prolongation du confinement impacterait de nouvelles stations
A l’heure où plusieurs experts scientifiques affirment que quatre semaines de confinement ne seront pas suffisantes pour faire reculer l’épidémie, c’est donc le spectre d’une prolongation qui est dans toutes les têtes. De nombreuses stations ouvrent traditionnellement leurs pistes début décembre, quelques jours seulement après la fin supposée des 4 semaines de confinement. Elles seraient les premières touchées si ce dernier n’était pas stoppé début décembre.
Parmi elles, Méribel, Courchevel, Serre-Chevalier, l’Alpe d’Huez, Montgenèvre (5 décembre), Avoriaz (11 décembre), Les Arcs, Flaine, Plagne Altitude (12 décembre). Pour ne citer que quelques exemples. Et c’est le samedi 19 décembre que 100% des stations françaises comptent bien être ouvertes, au démarrage des vacances de Noël. Trois semaines seulement après la fin hypothétique de ce deuxième confinement.
Ceux qui comptaient ouvrir fin novembre sont d’ores et déjà affectés, à l’image de Tignes ou Val Thorens (Savoie). En Haute-Savoie, c’est le domaine des Grands Montets (Chamonix) qui devait ouvrir mi-novembre et qui restera fermé.
Les festivités de début de saison en question
Ces derniers jours, c’est la station de Val Cenis qui annonçait l’annulation de son événement de démarrage de saison. Baptisé Tous en Pistes, il réunit généralement de nombreux skieurs et offre de nombreuses animations comme des concerts. Rien de tout cela n’aura lieu, l’événement était prévu pour le week-end du 12 décembre. Jean-François Delfraissy, président du Conseil Scientifique, évoquait hier sur France Inter la reprise d’un couvre-feu pour Noël, suite au confinement. Une hypothèse pessimiste qui, si les stations ouvraient, mettrait un coup d’arrêt à toute l’économie de l’après-ski.
En attendant, les professionnels de la montagne veulent espérer. Et la campagne promotionnelle d’Atout France et France Montagnes donne toujours très envie d’aller skier… (voir vidéo ci-dessous)
"Cet hiver ? "La montagne, tout naturellement ! " @atout_france @FranceMontagnes et l'intégralité des massifs français lancent une nouvelle campagne TV valorisant tous les atouts de la montagne pour des vacances réussies cet hiver ! "#CetHiverJeSkie et #jeredecouvrelaFrance pic.twitter.com/QdnUslr4OH
— Atout France (@atout_france) October 19, 2020
Avec cet incertitude sur l’ouverture des stations, on peut s’attendre à un coup de frein sur les réservations pour cet hiver. Même si les stations (hébergeurs, domaines skiables, écoles de ski…) ont fait beaucoup d’effort pour adapter leurs politiques d’annulation. En effet, il est tout à fait possible de réserver un séjour au ski annulable en cas de prolongation du confinement. Nous avons d’ailleurs regardé toutes ces politiques d’annulation et de remboursement « covid-19 » de plus près. De quoi rassurer les indécis.
Illustrations © DR
Arnaud, originaire du sud de la France ne semble même pas savoir qu’il y a des stations dans les Pyrénées et , qu’en général, elles ouvrent avant même celles des Alpes car les espagnols sont en vacance tout début décembre.
Dans les Pyrénées, ça ouvre fin novembre, voir mi novembre, le manque à gagner et l’angoisse est au moins aussi grand que des les Alpes, voire plus
Oui les Alpins n’ont pas le monopole de l’incertitude 😉 et de l’angoisse qui peut aller avec.
Belle photo de Belle-Plagne…
Et si on consommait la montagne différemment sans s entasser dans des remontées mécaniques bondées. On garde juste teleskis et télésiège (avec 1 sur 2 sur le télésiège). On peut aussi faire de la raquette, du ski de randonnée…Puis pour l apres ski, on reste à sa location et on consomme des plats à emporter des restaurants et on boit du vin ou de la bière locale.( emportés bien sûr. )
Et puis il faut peut être faire moins grandiose et moins assisté aux niveau des remontées ( pas de bennes, pas de gros téléphérique,…) pour cette année, afin de soutenir à minima l l’économie du ski. Ce serait bien mieux que de ne pas ouvrir.
Cela semble être des solutions pour soutenir l économie locale du ski, non?
Bonjour
Tu ne peux pas ouvrir qu’avec les tire-fesses et les télésièges…Les domaines sont trop grands et nécessitent pour être sécurisés du personnel PIDA etc…Il y a un équilibre financier trouver pour limiter les charges au maximum et ouvrir du mieux que l’on puisse….
Les remontées en peau de phoque pourquoi pas….La montagne autrement oui mais cela reste très compliqué
La montagne autrement oui. Une autre consommation plus responsable et moins frénétique oui. Mais ne rêvons pas, si l’accès simultané pour les dizaines de milliers de pratiquants se fait sur des « domaines skiables », c’est bien qu’encadrer un tel nombre de façon responsable « hors pistes » relève du rêve (ou de l’utopie…). La pratique du ski de rando ne s’improvise pas.