Sur le Tour des Annapurna, fameux trek du Népal, les hôtels ont tiré leur rideau. Il n’y a personne Les établissements de la région, déjà affectés par le développement du réseau routier, sont restés fermés cet automne à cause de la pandémie.
Cette année 2020 devait être une année faste pour le tourisme népalais, ce sera une année catastrophique. La pandémie a sérieusement amputé la saison de printemps. Quant à l’automne, c’est tout comme. Sur le Tour des Annapurna, l’un des treks les plus célèbres du pays, il n’y a personne. Les hôtels et restaurants sont pour la plupart fermés. Faute de touristes. Avant de connaître cette crise sanitaire, ces établissements en avaient traversé une autre.
Le développement des accès routiers : première catastrophe
Car le Tour des Annapurna qui durait jadis 21 jours a été réduit à une semaine. Ou guère plus. Une route permet désormais d’accéder à toute une partie de l’itinéraire jusqu’alors exclusivement réservé aux randonneurs. Certains hôtels ont vu leur fréquentation baisser. Par endroit, c’est près de 70% de la clientèle qui a disparu à cause de la route.
La pandémie : seconde catastrophe
Et puis 2020 a démarré avec sa pandémie de covid-19. Et le tourisme s’est purement et simplement arrêté. « La plupart des hôtels de l’itinéraire de trekking du circuit de l’Annapurna ont perdu des entreprises et ont fermé leurs portes car aucun touriste international n’a visité la région en raison de la pandémie de coronavirus » explique l’Himalayan Times (lien en anglais). Jusqu’à nouvel ordre, les touristes ne sont pas les bienvenus dans le secteur. Les habitants de plusieurs villages ont fait le choix d’interdire l’accès aux visiteurs. Un poste de police situé à la limite entre les districts de Manang et Lamjung ne laisse pas passer grand monde. Les exploitants d’hôtels ou de restaurants ont quitté les lieux pour aller chercher du travail ou de quoi subsister à plus basse altitude.
Des régions restent fermées, d’autres rouvrent
Que se passera-t-il après le 17 octobre ? Les touristes reviendront-ils en masse ? Les villages coupés du monde seront-ils à nouveau accessibles ? Certaines communautés n’ont pas encore pris leur décision ! D’autres risquent fort de fermer la porte aux touristes. « ll ne reste que quelques semaines à la saison de randonnée d’automne de toute façon, il est inutile de nous ouvrir au risque d’introduire le virus » explique un responsable hôtelier de Manang (lien en anglais). Sa région (près des Annapurna) ne pourrait bien rouvrir aux touristes qu’en mars 2021. Du côté de l’Everest, les touristes munis d’un test négatif de moins de 72h seront les bienvenus.
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