Les autorités autrichiennes ont annoncé des règles drastiques sur l’après-ski en temps de coronavirus. En France, c’est un peu moins rigide. Pour l’instant.
Couvre-feu dans les stations en Autriche !
Le Chancelier autrichien Sebastian Kurz a annoncé de nouvelles règles sanitaires pour la saison hivernale à venir. La plus contraignante consiste en un couvre-feu dès 22 heures dans les provinces du Tyrol, du Voralberg et de Salzbourg. « Le message pour les adeptes des sports d’hiver est clair : oui au plaisir du ski, non à l’après-ski » a expliqué Kurz. Le tourisme représente quelques 15% du PIB de l’Autriche, nul doute que les autorités veulent éviter le pire. Une flambée des contaminations et le risque d’un « reconfinement » qui serait dramatique pour les professionnels du tourisme et l’économie du pays tout entier.
L’ « après-ski » d’une station autrichienne est suspecté d’avoir contribué massivement à la propagation européenne du virus en mars dernier. A ce titre, des milliers de touristes passés par là ont poursuivi la station et les autorités autrichiennes en justice. Un scandale que Vienne ne souhaite pas voir réédité cet hiver.
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Et l’après-ski en France ?
En France, la règlementation en matière d’après-ski est dépendante de la classification du département. Aujourd’hui, plusieurs départements « de ski » constituent des « zones de vigilance modérée » où le virus circule mais pas trop activement. Hautes-Alpes, Savoie, Haute-Savoie et Vosges sont ainsi classés au 28 septembre 2020. D’autres sont dits en « vigilance élevée » comme les Hautes-Pyrénées, Alpes Maritimes, Isère et Pyrénées Orientales. Ces derniers départements sont donc les plus susceptibles de basculer dans les catégories préoccupantes d’« alerte renforcée » ou « maximale ».
Comme ailleurs, les discothèques sont fermées. Si ces départements venaient à basculer en zones « d’alerte renforcée », les ouvertures des restaurants ou des bars pourraient également être touchées. A l’image de Paris où les restaurants ferment désormais à 22h. Dans ces zones, les centres aqualudiques et d’autres activités en intérieur pourraient se voir contraintes de fermer (comme les piscines dans certaines agglomérations).
Dans des zones où la situation est encore plus dégradée, les restaurants ferment et seule la vente à emporter reste permise. Et d’autres contraintes s’appliquent notamment sur les regroupements. Ce sont les préfets qui sont à la manœuvre pour décider des contraintes les plus pertinentes pour chaque territoire. Il est possible de suivre l’évolution des indicateurs départementaux sur le site de Santé Publique France.
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