Une station organisée en coopérative a lancé un crowdfunding pour s’offrir une œuvre d’art en guise de plan des pistes. L’occasion de découvrir cette organisation unique en son genre.
Généralement exploitées par des entreprises privées ou directement par des municipalités, les domaines skiables sont rarement gérés sous d’autres formes. Surtout dans le pays du capitalisme : les Etats-Unis. Pourtant, dans le Vermont, il existe une exception ! La seule du pays. Mad River Glen est une petite station avec une quarantaine de pistes de ski alpin. Mais depuis les années 1990, elle est une exception dans l’industrie du ski américaine. Et plus largement dans le monde où les autres exemples sont rares.
Lancée par des milliardaires, rachetée par les skieurs
Créée durant l’après-guerre notamment avec l’argent des Rockefeller, la station est passée de main en main jusqu’en 1995. A ce moment-là, des skieurs se sont regroupés en coopérative pour racheter leur station fétiche. 25 ans plus tard, la coopérative se porte bien et la station compte quelques 1.800 actionnaires engagés à défendre les spécificités de Mad River Glen. « La faible densité de skieurs, les espaces naturels et les forêts préservées, des pistes variées et une atmosphère familiale et conviviale ». Et la petite station cache pas mal de surprises. Comme son télésiège 1 place, un équipement d’un autre temps, devenu icône des lieux. Ou une interdiction étonnante. Celle des snowboarders qui n’ont pas le droit de poser leur planche dans le coin… Les skieurs de la coopérative sont impliqués dans tous les projets de la station. Et certains nécessitent des financements complémentaires, comme ce nouveau plan des pistes…
Une œuvre d’art comme nouveau plan des pistes
Pour la nouvelle édition de son plan des pistes, la station du Vermont a décidé de confier le projet à un peintre bien connu des montagnes américaines : James Niehues. Sa spécialité, les vues aériennes peintes en aquarelle. Des stations prestigieuses ont eu recours à son talent, d’Australie aux USA en passant par le Chili et le Japon. Si la France n’y a pas succombé, c’est qu’un artiste français s’est fait le même genre de spécialité ! Mais pour une petite station comme Mad River Glen, les services d’un peintre sont couteux. Résultat, une campagne de crowdfunding a réuni en quelques heures la somme nécessaire, et même 10 fois plus !
Illustrations © Mad River Glen