Les exploitants les plus en difficulté à l’issue de la saison d’hiver 2019-2020 devraient se partager quelques 5,15 millions d’Euros. Si l’on se souvient d’une fermeture anticipée de bon nombre de stations à cause de la pandémie, plusieurs étaient déjà à l’arrêt depuis plusieurs semaines. En cause : le manque de neige. Certaines stations à basse altitude n’ont même pas ouvert de l’hiver, espérant une neige qui ne venait pas. Quelques 82 sociétés de remontées mécaniques vont donc se partager cette enveloppe versée au titre de Nivalliance.
Véritable « police d’assurance contre les aléas climatiques » créée en 2001 par Domaines Skiables de France, elle permet depuis près de 20 ans de faire jouer la solidarité entre stations. Renforcé en 2018, ce dispositif avait jusqu’alors bénéficié à de nombreuses stations. Entre 2001 et 2018, 95% des stations ayant un chiffre d’affaires inférieur à 1.5 million d’Euros avaient reçu au moins une indemnisation.
Les grandes aident les petites !
Les stations cotisent, y compris les plus grandes et les plus hautes – celles qui ne souffrent pas vraiment du manque de neige, et toutes peuvent en profiter. Les grandes aident les petites pourraient-on résumer. Une approche mutualiste qui devrait surtout aider les Vosges et le Massif Central cette année. Bien que représentant chacun 1% du chiffre d’affaires national, ils bénéficient chacun d’un gros quart de l’enveloppe d’indemnisation. Si on ajoute le Jura, ces 3 massifs recevront près de 62% du fonds. Ces massifs ont été durement touchés par le manque de neige.
Les Pyrénées arrivent derrière (17%). Quant aux Alpes, qui réalisent une part majoritaire du chiffre d’affaires, elles ne recevront que 21% de l’enveloppe Nivalliance. Principalement des stations de basse et moyenne altitude.
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