La semaine dernière, les autorités népalaises ont réussi à mettre la main sur Kunjok Lama, 50 ans. Recherché par la police du pays depuis près de 15 ans, il faisait même l’objet d’une notice rouge d’Interpol confirme l’Himalayan Times (en anglais). Alors que le braconnage connait un regain d’activité dans le pays depuis le début de la crise du coronavirus, son action dure depuis longtemps. Il n’usurpait probablement pas son titre de roi des braconniers !
Le transport d’animaux d’Inde en Chine via les montagnes de l’Himalaya
Kunjok Lama, de son vrai nom Kunjok Tshering Tamang, avait été condamné en 2005 à 15 ans de prison pour avoir commandité de nombreuses opérations de braconnage. Mais aussi de transport d’animaux sauvages. Son principal business était le transit d’animaux d’Inde en Chine via le Népal. Un trafic à haut risque où ses passeurs devaient traverser la frontière dans les zones les moins fréquentées, notamment dans les montagnes du Langtang. Absent de son procès, il était recherché depuis lors.
Trafic d’animaux sauvages : une tête coupée, une autre repousse !
D’autres personnes arrêtées au fil des années, en Inde et en Chine, avaient expliqué être en lien avec ce personnage. Considéré par beaucoup comme le grand patron du braconnage et du commerce d’animaux sauvages en Himalaya. Depuis sa condamnation, il était insaisissable. Mais les autorités accumulaient des témoignages de l’activité toujours réelle de Kunjok Lama. Même recherché par la police, il était toujours le roi des braconniers. Avec la mise sous les barreaux de Lama, la contrebande d’animaux ne va probablement pas s’arrêter de si-tôt. Un autre personnage, du nom de Dimey (en anglais), incarcéré un temps puis remis en liberté sous caution, serait toujours lié à ces trafics. A peine une tête a-t-elle était coupée qu’une autre a déjà repoussé ?
Illustrations Frontière-Prison © DR