Alors que le confinement prenait forme en Europe, trois alpinistes étaient partis pour le Népal. Espérant pouvoir grimper vers le sommet du Dhaulagiri pendant qu’une partie du monde luttait contre une épidémie. Mais rapidement, cette épidémie est devenue pandémie et le Népal lui-même ne pouvait plus s’y soustraire. Comme des dizaines de pays à travers le monde, le petit pays himalayen a pris des mesures pour limiter la propagation de la maladie. Parmi ces nouvelles règles : la fin des treks et des expéditions et la fermeture des frontières. Les ressortissants étrangers en vacances étaient priés de quitter le pays au plus vite, via les derniers vols commerciaux ou des vols d’urgence affrétés par les ambassades. Horia Colibasanu, Michal Sabovcik et Peter Hamor comptaient ouvrir une nouvelle voie sur le Dhaulagiri, cette immense montagne culminant à 8.167 mètres .
Bloqués par l’armée népalaise
Fin mars, le trio européen s’était retrouvé dans la Vallée du Khumbu. Le 27 mars, ils étaient à Namche Bazar, incapables d’aller plus loin. « La police ou l’armée, je ne sais pas exactement parce qu’ils sont habillés à peu près pareil, en tenue de camouflage, fermait la sortie du village vers la partie supérieure de la vallée ». Impossible d’aller plus loin. Mais plus bas dans la vallée, les vols pour rejoindre Katmandou étaient interrompus. Il fallait donc attendre. « On dirait que l’aventure ne fait que commencer » expliquait alors Horia Colibasanu.
De retour à Katmandou avec des Français
Quelques jours après avoir évoqué un vol organisé par l’Ambassade de France qui partirait de Lukla pour Katmandou, les trois hommes se sont effectivement retrouvés dans un petit avion, entouré de trekkeurs français. Ils faisaient partie des centaines de « touristes » bloqués dans les montagnes népalaises.
Ils vont peut-être rester sur place
Les derniers touristes ont pu prendre les vols d’urgence organisées par certains pays. Faute de trouver un moyen de rejoindre l’Europe, les trois grimpeurs sont restés à Katmandou. Ils évoquaient l’idée de louer un appartement pour une « quarantaine » de plusieurs semaines.
Illustration © Reinhard Kraasch – CC BY-SA 3.0