Chez nos amis Américains, le sujet du covoiturage est pris en main par les stations depuis plusieurs années. Elles sont de plus en plus nombreuses à proposer des avantages aux skieurs qui viennent à plusieurs. En France, ça arrive doucement… Car si le covoiturage est bon pour la planète, il l’est aussi pour le portefeuille de ses adeptes. En divisant les frais de transport, c’est la facture de son séjour au ski qui se réduit. Et c’est encore plus vrai quand les stations font un petit effort supplémentaire. Tour d’horizon des idées outre-atlantique et zoom sur les rares exemples français.
Covoiturer pour skier en Amérique du Nord
A Snowbird (Utah), une application mobile baptisé R.I.D.E. a débarqué en 2019 pour faciliter le covoiturage. Lancée par la station, elle fonctionne comme de nombreuses applications de type BlaBlaCar. Mais liée à Snowbird, elle offre des avantages à ses utilisateurs. Chaque trajet en covoiturage permet de gagner des points. Dès 5 points, le skieur peur se voir offrir une gourde collector pour ne plus utiliser de bouteilles en plastique. Avec quelques points de plus, les covoiturés accèdent à des forfaits de ski moitié-prix. Plus on gagne de points, plus on gagne de lots en rapport avec la station évidemment.
Les employés de la station qui utilisent ce service peuvent voir leurs points transformés en dollars directement sur leur fiche de paie. Pour le premier hiver de mise en service, ce sont quelques 160.000 litres de carburant qui n’ont pas été consommés pour venir skier. L’équivalent de près de 400 tonnes de CO2 qui n’ont pas été émises dans l’atmosphère. D’autres stations de la même région ont désormais rejoint l’application, comme Alta, Brighton ou Solitude.
A Squaw Valley (Californie), près de 800 places de parking dans le parking le plus proche des pistes sont réservées au covoiturage. Avec 3 personnes ou plus dans la même voiture, il est possible de se garer gratuitement sur ces places. Un parking qui coûte sinon la bagatelle de 30 dollars la journée (environ 27€). Le système, mis en place depuis quelques années, permet de « supprimer quelques 7.200 voitures chaque hiver ». A Park City (Utah), les parkings souterrains sont 50% moins chers pour les skieurs qui covoiturent !
A Whistler-Blackcomb (Canada), les employés font du covoiturage depuis une dizaine d’années ! Ce programme qui fonctionne avec les véhicules de la station, achemine les saisonniers depuis les villages où ils logent vers leur lieu de travail.
En Amérique du Nord, ces types d’avantages sont assez répandus. C’est une autre histoire en France.
Covoiturage et ski en France
Nombreuses sont les stations de l’hexagone qui encouragent leurs clients à venir en covoiturage, souvent en proposant d’utiliser les services de la plateforme leader sur le marché ou un autre partenaire. Mais rares sont celles qui avantagent vraiment les covoitureurs ! Voici quelques exceptions à la règle (liste non exhaustive mais pas loin…)
La Clusaz propose quelques places de parking gratuites dans son Parking de Balme et promeut une application de covoiturage régionale. Les stations du Groupe Labellemontagne offrent quant à elles des réductions sur les forfaits. -5% sur les forfaits journées, et -10% sur les forfaits séjour sur présentation de la confirmation de voyage BlaBlaCar. Une dizaine de stations sont concernées (Orcières Merlette, Risoul, Praz sur Arly…). Même type d’avantage aux Rousses dans le Jura, 10% de réduction sur les forfaits de ski nordique ou alpin.
Enfin, à Arêches-Beaufort, un distributeur de billet Spécial Groupes propose une offre « Skiez éco » en fond de vallée. Tarif dégressif en fonction du nombre d’occupants dans la voiture. Entre 2 et 4 skieurs par voiture, le forfait journée baisse de près de 20% !
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