Jusqu’il y a quelques années, les trekkers désireux de s’aventurer autour des Annapurna n’avaient guère le choix. Il fallait marcher ! Depuis la mise en service récente d’une route entre Manang et Beshisahar, plusieurs villages sont délaissés par les touristes. Ces derniers préfèrent emprunter la route en voiture et démarrer leur trekking plus loin. Toute l’économie du Tour des Annapurna est en question. « Jusque là, les touristes marchaient 5 jours pour atteindre Manang, mais désormais ils le font en une journée de voiture » explique un gérant d’hôtel sur le bord de l’itinéraire à l’Himalayan Times. Plusieurs établissements n’ont pas d’autres choix que de fermer leurs portes, faute de clients. Certains hôtels ont vu leur clientèle chuter de près de 70%.
Sur plusieurs secteurs, les autorités et l’Annapurna Area Conservation Project ont créé de nouveaux sentiers permettant de réaliser le trekking tout en évitant la route. Ils sont baptisés NATT pour New Annapurna Trekking Trails (nouveaux sentiers de trekking de l’Annapurna).
Année après année, le circuit qui fait le tour des Annapurna, initialement en 21 jours, est réalisé de plus en plus souvent avec l’aide de véhicules. L’impact sur l’économie locale est réduit d’autant. De 21 jours, le circuit est bien souvent réalisé en une dizaine de jours, voire moins. Certains randonneurs se contentent de 4 jours autour du col Thorong La, à 5.416 mètres d’altitude. D’autres itinéraires comme le Trek du Camp de base de l’Everest ou le Tour du Manaslu récupérerait ainsi une partie de la clientèle de l’Annapurna.
Illustration © Super View Hotel