Dans le cadre de la nouvelle Délégation de Service Public (DSP), la station des Aravis a lancé un grand plan de rénovation de ses installations. Peu de travaux avaient été réalisés sur les dernières années de la DSP précédente et les clients questionnaient sérieusement la vétusté de certaines installations. Avant la mise en service de nouveaux équipements sur le secteur de la Taverne, c’est en plein cœur du versant du Chinaillon que se concentrent les travaux actuels. Au centre de ce projet, la construction d’un télésiège débrayable de 6 places du « Charmieux ».
Au pied de ce nouveau télésiège qui remplace celui des Gettiers, de « nouveaux espaces Débutants » équipés d’un « tapis grande capacité » sont en train de voir le jour. Des quantités importantes de matériaux ont ainsi été extraites au pied des pistes et les travaux de terrassement sont significatifs. Une partie de ces milliers de mètres cubes de terre étaient supposés être remontés jusqu’aux abords de la Piste du Lac et à proximité de la nouvelle plateforme d’arrivée, désormais commune au nouveau télésiège et à une autre installation.
Des remblais impossibles !
Malgré « des travaux préparatoires importants », l’installation de ces remblais ne s’est pas déroulée comme prévu. « Un fluage des matériaux de fond s’est manifesté en cours de dressage du remblais et la surcharge que représenterait la finition de la sur-largeur de la plateforme n’est pas compatible avec le comportement observé du substrat » explique la commune et les opérateurs du Domaine Skiable. En d’autres termes, une partie du projet est en stand-by. En l’occurrence la réinstallation du téléski du Stade en partie sur cette zone qui refuse de se voir remblayée. Ce tire-fesse ne sera donc pas opérationnel l’hiver prochain.
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L’opposition au projet relancée
Depuis des mois, les oppositions à ces travaux se font entendre, comme souvent s’agissant des remodelages importants de domaines skiables. En juillet dernier, le chantier avait été interrompu par une quinzaine de militants pacifistes décidés à questionner la pertinence d’un tel projet dans un contexte d’ « urgence climatique ». A l’annonce des difficultés rencontrées par les travaux, ces derniers rappellent le « savoir séculaire des anciens, avertissant du danger d’ériger » une telle remontée mécanique dans cette « zone humide ». Officiellement, seuls ces remblais sous la plateforme d’arrivée ont posé problème. Les pylônes et les ancrages de la nouvelle installation n’auraient pas été affectés.
Mais ce contretemps n’arrête pas l’ensemble du projet. Pour suivre la mise en service de cette nouvelle remontée, les pistes alentours seront remodelées. C’est notamment cette partie du chantier qui défigure actuellement le versant à grand renfort de pelleteuses.
Illustration Images aériennes © Facebook Sauvons Le Lachat de la Destruction
Que de projets sur cette commune du Grand Bornand. Les Gettiers, Le Danay, Le Lachat Chatillon l’année passée, Villavit à venir et une résidence au pied de la Joyère.
Notre Grand Bornand défiguré pour le confort de certains ou des recettes pour d’autres. Les habitants subissent les travaux incessants et la faune n’a qu’à bien se tenir !
C’est bien simple, la seule chose que va réussir la commune, c’est faire fuir les familles pour une clientèle plus friquée!
ça me rappelle une fable de La Fontaine: La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf.
L’avenir risque de nous surprendre.
Et on continue à défigurer nos montagnes pour une saison toujours plus courte et une neige toujours plus rare et lourde
Où cette logique délirante nous emmène t elle ?
Bien sûr la faillite inévitable des stations réglera le problème mais d’ici là que restera t il des ces zones naturelles / Voir déjà l’état de la Clusaz l’été, c’est à pleurer
Encore un scandale de plus et après on pleurera les catastrophes « naturelles » NON PAS NATURELLES, MAIS CRÉÉS PAR L’HOMME.