A la sortie du congrès de DSF, Alexandre Maulin, nouveau président de la chambre patronale des exploitants de domaines skiables a accepté d’échanger quelques mots avec nous. Il prend les rennes de cette organisation, présidée neuf années durant par le patron de La Clusaz, Pierre Lestas. Alexandre Maulin, président de Maulin.ski, gère les domaines skiables des Sybelles et du Dévoluy. Si son nom de famille est bien connu dans l’univers des stations de ski, il a su – au fil des années et des expériences de terrain – se faire un prénom. Il compte travailler dans la continuité de la précédente présidence et ne manque pas d’énergie.
« Mon énergie au service des exploitants »
Les chantiers à lancer sont nombreux et il compte bien mettre son « énergie au service des exploitants », en amenant « de belles réflexions avec (sa) nouvelle équipe ». Inutile de faire table rase du passé : « on ne va pas tout changer ». « Faire le constat de ce qui marche, et le continuer ; faire aussi le constat de ce qui marche moins bien, et travailler dessus ». Alexandre Maulin souligne aussi le « super travail » réalisé par le duo Pierre Lestas, Jean-Yves Remy pendant toutes ces années. « Prendre le relais de ce duo est hyper motivant ! » explique-t-il. Dans la continuité de son prédécesseur, il compte « remettre le client au centre » des réflexions.
« Recréer une génération de skieurs »
On ne « le fera pas tout seul à DSF (…) on va travailler ensemble pour anticiper les besoins de nos clients (…) mais aussi pour recréer une génération de skieurs ». Car les exploitants de stations l’ont bien compris, le marché domestique représente une marge de progression très importante pour leur business. Travailler à « relancer les classes de neige » fera donc probablement partie des chantiers auxquels s’attèlera DSF dans les mois à venir. Ce travail de fond permettra peut-être à la France d’atteindre son objectif symbolique de 60 millions de journées skieurs par an .
« Les exploitants sont plutôt de bons élèves »
Autre sujet – parmi tant d’autres – que DSF devra continuer à prendre en compte sous cette nouvelle présidence : les aspects sociaux et environnementaux. « Les exploitants sont plutôt des bons élèves ». Sur les aspects d’impact sur la société, il cite le chiffre de « 60% des recettes des exploitants (qui) retournent au tissu local, bien loin des 20% d’un supermarché ». Quant aux impacts environnementaux : « on a toujours l’impression qu’on n’en fait pas assez, mais on s’améliore sans cesse et on continuera. (…) Les pistes de ski, c’est 0.5% du territoire montagnard mais nos clients ils viennent pour tout le reste, on vend un paysage, on ne va pas le détruire » détaille-t-il.
Avec beaucoup d’humilité, Alexandre Maulin assure « je n’ai pas toutes les réponses, mais on va travailler pour les trouver ». Pascal Tournier, des Domaines Skiables du Grand Massif, l’accompagnera dans sa tâche.
Illustration Congrès DSF © SMB