par Les récentes élections italiennes ont amenées au pouvoir une coalition populiste qui menace le projet ferroviaire franco-italien. Luigi Di Maio, chef du Mouvement 5 étoiles, parti désormais au pouvoir à Rome, a affirmé : « Nous parlerons avec la France et lui expliquerons que la liaison Lyon-Turin avait du sens il y a 30 ans, aujourd’hui elle ne sert plus à rien ».
Un projet déjà à la peine
Depuis des années, ce projet peine à avancer (Lire : On ne voit pas le bout du tunnel Lyon Turin). Il vise à percer un tunnel de 57km entre France et Italie. Il permettrait à une ligne à grande vitesse de traverser les Alpes à près de 220 km/h. Depuis les débuts de ce projet, des militants écologistes et des habitants des vallées concernées ont pris la parole. Ils questionnent l’utilité d’une telle ligne face au Tunnel du Fréjus encore – selon eux – sous-exploité.
Chamonix dans l’expectative
A Chamonix, on suit ces récents développements avec crainte. Car ce tunnel pourrait largement décongestionner la vallée de l’Arve (Lire : Les habitants de la vallée de l’Arve portent plainte contre l’Etat). L’arrêt de sa construction ferait s’éloigner les perspectives d’un air plus sain dans la vallée de Chamonix. « Je voudrais rappeler la nécessité absolue de réaliser ce projet » a martelé Eric Fournier, maire de Chamonix, au micro de RTL.
Le 23 mai dernier, une soixantaine d’élus concernés par le tunnel adressaient une lettre au Président de la République pour s’assurer de son soutien. Ils espèrent qu’Emmanuel Macron sera « le garant de la dynamique de ce grand chantier d’avenir ».
En attendant, plus de 20 kilomètres ont déjà été percés et plus d’un milliard et demi d’euros dépensés.
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