Les JO de PyeongChang, dernière ligne droite.
Du 9 au 25 février 2018, les amateurs de sports d’hiver du monde entier auront les yeux rivés sur la Corée du Sud. Après deux tentatives infructueuses, la ville de PyeongChang a effectivement obtenu l’organisation des prochains Jeux Olympiques d’Hiver.
A quelques mois de la Cérémonie d’Ouverture, petit coup d’œil sur l’avancée des travaux sur les différents sites de compétitions.
Le Stade olympique
Le stade olympique, d’une capacité de 35,000 places a été construit à PyeongChang. Le gros des compétitions se déroulera à quelques kilomètres de là, à Alpensia (dans la montagne) et à Gangneung (au bord de l’Océan). Après le BC Place Stadium de Vancouver (50,000 places) et le Stade Ficht de Sotchi (40,000 places), la Corée fait dans la sobriété avec un stade aussi grand que celui d’Albertville en 1992. Comme à Albertville ou encore à Lillehammer, le stade est entièrement démontable. La région n’a pas besoin d’une telle infrastructure durablement. Le montage devrait s’achever dans les premières semaines d’octobre. Coût : 64 millions d’Euros.
La piste de bobsleigh et de luge
Avec ses 117m de dénivelé, 16 virages et 2,018 m de long, la piste est situé à Alpensia. 7000 places pour des spectateurs, le tout pour la bagatelle de 92 millions d’euros. La piste est déjà prête, elle a été livrée fin 2016. Elle a même été testée en 2017 avec une étape de la coupe du monde de Bobsleigh.
La Patinoire
La Ice Arena, située à Gangneung, contient 2 pistes olympiques de 60x30m. Une pour la compétition (avec 12,000 places de spectateurs) et une pour l’entrainement. Coût : 72 millions d’euros. Livrée fin 2016.
Les tremplins de saut à ski
Construits en 2009, ils se voient ajouter quelques bâtiments complémentaires qui seront livrés dans les semaines à venir. En 2009 et 2011, ce site a déjà accueilli les coupes continentales de saut à ski et même une étape de la coupe du monde 2017. Le stade compte 11,000 places pour les spectateurs. En dehors des événements de saut à ski, l’aire d’arrivée est utilisée comme stade de football par l’équipe locale de Gangwon.
Transports
La ligne de TGV (Korean Train Express) qui relie Séoul à PyeongChang et Gangneung devraient entrer en service dès décembre prochain.
Globalement, l’ensemble des travaux semble conduit en temps et heure.
Reste que le problème pourrait bien être ailleurs. Avec une importante capacité en spectateur, le seul public coréen ne suffira pas et le comité d’organisation des Jeux doit mobiliser un maximum de spectateurs étrangers. Venir en Corée du Sud n’est pas un petit voyage, lorsqu’on est en Europe ou en Amérique. Les compagnies aériennes font des efforts (800 EUR Paris-Séoul le mois des jeux), mais c’est l’actualité géopolitique qui risque de peser dans la balance. Les frictions entre la proche Corée du Nord et les USA peuvent effrayer les touristes. Affaire à suivre.
Illustrations (c) pyeongchang olympics