Une chute à ski ? Une glissade en falaise ? S’il vous arrive ce genre de mésaventures en France, vous avez de fortes chances de pouvoir être secouru rapidement. En effet, tous les massifs français sont couverts par les équipes de CRS, des Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne ou des Pompiers. S’y ajoutent les équipes de pisteurs secouristes des stations. Mais faites attention de l’endroit où vous tombez si vous ne voulez pas recevoir une addition salée.
Sur les pistes
Généralement sur les domaines skiables, les stations répercutent sur les personnes secourues tout ou partie des frais engendrés. Elles en ont le droit depuis une loi de février 2002 qui mit fin au secours en montagne 100% gratuit. De quelques dizaines d’euros pour un secours proche du centre médical, jusqu’à plusieurs milliers d’euros si l’intervention d’un hélicoptère s’avère nécessaire. Dans ce cas, vous aurez été bien avisé de souscrire une assurance qui pourra prendre en charge ce coût. Les assurances vendues avec les forfaits de remontées mécaniques font très bien l’affaire, de même que les contrats inclus avec votre carte bancaire (Premier ou Gold généralement – et à condition que vous ayez acheté avec cette carte votre forfait ou loué votre matériel. A vérifier avec votre banque, les contrats sont tous différents). Votre mutuelle peut également prendre en charge une partie de la facture.
En pleine nature
Si vous chutez en dehors d’un domaine skiable (ou en été quand les domaines sont fermés et les pisteurs reconvertis en plagistes à Ibiza ou en éleveurs de vaches tarines), ce sont les secours publics qui interviennent (comme pour un accident de la route). Auquel cas, les frais de secours sont pris en charge en totalité par l’Etat. Si vous chutez en zone frontalière, croisez les doigts pour être récupéré par les secours français. En effet, côté suisse, la facture est pour vous. Côté italien, c’est généralement le cas sauf si vous êtes vraiment en piteux état.
Fin 2012, un rapport de la Cour des Comptes égratignait le secours en montagne héliporté. Il pointait le manque de coordination entre les différents services impliqués et de fait le gaspillage de moyens. En octobre 2013, des députés avaient déposé une proposition de loi visant à répercuter le coût du secours sur la victime lorsqu’elle avait fait preuve d’imprudence. La difficulté à caractériser cette imprudence aura eu raison de ce projet de loi, impossible à appliquer.
Remettre en cause le principe de la gratuité des secours hors des domaines skiables ne semble plus d’actualité.